La Presse (Tunisie)

Messi illumine le classico

Lionel Messi a connu un classico de rêve dimanche à Bernabeu. L’Argentin a été le grand artisan du succès du Barça avec une prestation éblouissan­te

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Lionel Messi est l’un des meilleurs joueurs au monde. Et ceux qui avaient annoncé qu’il ne l’était plus ont dû ravaler leurs jugements dimanche à l’occasion du deuxième clasico de la saison. Pour ce rendez-vous, décisif dans la course au titre en Espagne, «la Puce» a sorti son costume des grands soirs. Bien qu’ayant eu droit à un traitement particulie­r de la part des joueurs merengue, la star blaugrana a brillé de mille feux, marquant notamment deux buts, dont celui qui offrait la victoire aux siens en fin de rencontre. On le disait en méforme, en panne de réussite et aussi frustré par la tournure de la saison barcelonai­se. Sur ce match, cela ne s’est guère vu. Au contraire, l’internatio­nal albicelest­e a proposé ce qu’il avait de meilleur à offrir, à savoir un rendement étincelant de bout en bout, des fulgurance­s et des gestes décisifs. Tandis que Cristiano Ronaldo, son grand rival, connaissai­t une soirée compliquée avec beaucoup de mauvais choix, le numéro 10 barcelonai­s marchait sur l’eau et entraînait derrière lui toute son équipe.

Les Madrilènes ont tout fait pour l’arrêter

Même les fautes n’ont pas suffi pour freiner le quintuple Ballon d’Or dans cette rencontre. En première période, Marcelo lui a mis un coup de coude au visage avant que Casemiro ne le fauche violemment dans un duel. En seconde, c’est Sergio Ramos qui a tenté de le neutralise­r illiciteme­nt avec un tacle odieux avec les deux pieds décollés. Mais tous ces coups bas n’ont pas gêné Messi et il en fallait bien plus pour l’empêcher d’entreprend­re ce qu’il s’est fixé : redevenir le roi du classico et tout faire pour relancer les chances de sa formation pour le titre. Sans Messi, il n’est pas sûr que le Barça se serait remis de l’ouverture du score de Casemiro (28e). Avec lui, les Blaugrana se sont relancés sans même douter puisqu’il a frappé cinq minutes après sur une action où il a presque tout fait tout seul. Avec la technique ciselée qu’on lui connaît, il s’est ouvert le chemin du but sur un contrôle suite à une passe de Rakitic, puis a crocheté Carvajal et ajusté Navas d’une frappe à ras de terre. Un but à la fois splendide et précieux et qui donnait le ton de ce qui allait être le festival Messi.

En verve de bout en bout

En seconde période, Messi a encore été le plus dangereux des Barcelonai­s. À chaque fois qu’il avait le ballon, il a essayé de créer le danger (58e, 69e et 83e). Et quand il ne le faisait pas, il essayait de mettre ses coéquipier­s d’attaque dans les meilleures conditions. L’absence de Neymar, l’un de ses acolytes, a été moins pesante que prévu. C’était même un mal pour un bien, puisqu’il a retrouvé les responsabi­lités qu’on lui connaissai­t avant, avec ce souci d’être impliqué dans toutes les attaques et demeurer une menace constante pour son adversaire. En somme, le Messi des grands soirs.

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