Les seuils à ne pas dépasser
Connue pour ses propriétés stimulantes, la caféine ne doit pas se consommer en trop grandes quantités en raison de ses risques pour la santé. Si ces derniers sont avérés, les seuils à ne pas dépasser demeuraient flous tant les études sont nombreuses sur l
La caféine est naturellement présente dans plus de 60 plantes dont le thé, le kola, le guarana, le maté et surtout le café, qui représente 80% des apports provenant de l’alimentation courante selon l’Anses(Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - France) . Il s’agit de l’une des boissons les plus populaires en raison de ses propriétés: elle stimule le système nerveux central, augmente la vigilance et réduit la somnolence. Mais consommé en quantités trop importantes, le café peut aussi être responsable d’effets indésirables, notamment cardiovasculaires, psychocomportementaux et neurologiques. La question est donc de savoir combien de caféine peut-on consommer sans risques, et ce, en fonction de populations spécifiques (femmes enceintes, adolescents...). Depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs s’intéressent donc à cette question. En mai 2015, des experts de l’Efsa ont notamment conclu que des apports allant jusqu’à 400 mg par jour ne soulèvent pas de problème de sécurité pour les adultes en bonne santé, à l’exception des femmes enceintes. Une nouvelle étude menée par des experts de l’International Life Sciences Institute (ILSI) North America, une organisation à but non lucratif, va dans ce sens après avoir analysé en détail cinq effets néfastes que peut provoquer la caféine sur l’organisme: toxicité générale, effets cardiovasculaires, os et calcium, comportement et toxicité pour la reproduction et le développement.
Pas plus de 400mg par jour
Les résultats basés sur l’analyse de centaines d’études publiées entre 2001 et 2015 montrent que ces effets nocifs ne sont pas associés à la caféine si le niveau d’absorption ne dépasse pas 400mg par jour chez les adultes, soit l’équivalent de quatre tasses de café. Cette dose quotidienne doit en revanche s’avérer moins importante pour les femmes enceintes (pas plus de 300mg par jour) et ne pas dépasser 2,5 grammes pour les adolescents. Les chercheurs concluent que, ce seuil étant désormais défini avec précision, les futures études doivent désormais s’intéresser aux personnes sensibles aux effets de la caféine, présentant certaines pathologies et à la problématique de la variabilité individuelle. En effet, «il existe d’importantes différences interindividuelles en réponse à la prise de caféine, aussi bien en ce qui concerne son impact sur le retard de l’endormissement et la qualité du sommeil ou ses effets attendus sur les performances physiques», explique l’Anses à ce sujet. Celle-ci précise: «Cette variabilité est notamment liée au génotype, à l’état physiologique, aux habitudes de consommation de caféine, et à des co-expositions telles que le tabagisme ou la prise de médicaments. Elle rend difficilement appréciables les doses journalières à ne pas dépasser pour préserver l’état de santé.» Chez une personne présentant une maladie hépatique, les effets indésirables de la caféine peuvent par exemple être majorés.