Inertie politique
Aquelques mois des élections municipales aux enjeux historiques de décentralisation de la gouvernance, rien, dans nos villes et localités, n’indique que les partis politiques agréés — ils sont plus de 200 — sont directement concernés et intéressés par ces proches échéances. La classe politique est dans l’inertie totale. Ce, au moment où les déçus de la politique caracolent au haut des sondages, où les prévisions tablent sur un fort taux d’abstention aux élections de décembre prochain et que les informations indiquant que les partis ne sont pas prêts pour le 17 décembre prochain se précisent de jour en jour
Au même moment, tous les projecteurs de la scène politique et médiatique sont braqués sur les péripéties de la guerre contre la corruption que Youssef Chahed a lancée au moment le plus inattendu. C’est sans doute là la raison de l’irritabilité de certains leaders politiques. En effet, bien que prévue en tête des objectifs du Document de Carthage et réitérée par le nouveau chef du gouvernement d’union nationale dès sa désignation, cette guerre déplaît même à ceux qui la soutiennent, particulièrement les partis d’opposition qui, sans doute surpris par la force de frappe dans la fourmilière des gros bonnets de la corruption et de la contrebande, se contentent de critiquer la méthode, sans plus. Aucune proposition, aucun débat public du côté des partis politiques, ni sur l’enjeu des prochaines élections municipales ni sur les moyens de mener à bien et à terme, ensemble, la guerre contre la corruption. Les soirées politiques ramadanesques ont été absentes cruellement. Or la classe politique est en train de rater une occasion précieuse pour redorer son blason et se réconcilier avec les électeurs. Elle ne semble pas comprendre que l’opinion publique s’est rangée derrière Youssef Chahed parce qu’elle revendique cette guerre contre la corruption, comme celle lancée précédemment contre le terrorisme. Le chef du gouvernement a une obligation de résultat face à cette opinion inaudible aux critiques sur la forme.
Le rôle des partis politiques, élus démocratiquement, surtout de l’opposition, est essentiel dans l’ancrage du processus démocratique, c’est-à-dire dans l’assainissement de l’environnement des affaires, pour instaurer définitivement les bases démocratiques, telles que la bonne gouvernance, la transparence, le contrôle et la reddition des comptes. Ce rôle est bâti sur la critique constructive qui inspire et fait bouger les choses. Dans le bon sens. C’est là un des fondamentaux de l’action politique.
la classe politique est en train de rater une occasion précieuse pour redorer son blason et se réconcilier avec les électeurs. Elle ne semble pas comprendre que l’opinion publique s’est rangée derrière Youssef chahed parce qu’elle revendique cette guerre contre la corruption, comme celle lancée précédemment contre le terrorisme. le chef du gouvernement a une obligation de résultat face à cette opinion inaudible aux critiques sur la forme