Marine Le Pen bientôt devant les juges
La présidente du Front national avait refusé une convocation pendant la campagne présidentielle
AFP — Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite Front national, a affirmé hier à l’AFP avoir pris rendezvous, à une date non précisée, avec les juges qui souhaitent l’entendre dans l’enquête sur les assistants parlementaires d’eurodéputés FN. «Le rendez-vous est déjà pris», la date «regarde les juges et moi», a déclaré Mme Le Pen, qui vient d’être élue député et avait refusé une convocation pendant la campagne présidentielle. Le vice-président du FN Louis Aliot, compagnon de Mme Le Pen également élu député dimanche, a lui refusé hier matin de répondre à une convocation de la police dans la même affaire. Les juges cherchent à déterminer si le parti d’extrême droite a mis en place un système généralisé pour rémunérer ses permanents avec des crédits européens, en les faisant salarier comme assistants de ses eurodéputés mais sans que leur travail ait un lien avec les activités du Parlement européen.
AFP — Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite Front national, a affirmé hier à l’AFP avoir pris rendez-vous, à une date non précisée, avec les juges qui souhaitent l’entendre dans l’enquête sur les assistants parlementaires d’eurodéputés FN. «Le rendez-vous est déjà pris», la date « regarde les juges et moi», a déclaré Mme Le Pen, qui vient d’être élue député et avait refusé une convocation pendant la campagne présidentielle. Le vice-président du FN, Louis Aliot, compagnon de Mme Le Pen également élu député dimanche, a lui refusé hier matin de répondre à une convocation de la police dans la même affaire. Les juges cherchent à déterminer si le parti d’extrême droite a mis en place un système généralisé pour rémunérer ses permanents avec des crédits européens, en les faisant salarier comme assistants de ses eurodéputés mais sans que leur travail ait un lien avec les activités du Parlement européen. Marine Le Pen fait partie des 17 élus européens du FN, dont son père Jean-Marie Le Pen et son compagnon, à être visés par une enquête ouverte en France en 2015, qui porte sur une quarantaine d’assistants. Le préjudice pour le Parlement européen s’élèverait à près de cinq millions d’euros de 2012 à 2017, d’après des chiffres communiqués par l’institution européenne. Marine Le Pen comme Louis Aliot jouissent depuis leur élection d’une immunité pour la durée de la session du Parlement français et ne peuvent être contraints à se rendre à une audition. A la suite d’une dénonciation d’une eurodéputée FN, Sophie Montel, le parquet de Paris a par ailleurs ouvert en mars une enquête préliminaire pour «abus de confiance», visant 19 eurodéputés français issus d’autres partis, dont six du parti centriste Modem présidé par François Bayrou. Ce dossier a poussé cette semaine hors du gouvernement trois ministres de la formation centriste, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard.