La Presse (Tunisie)

Les multinatio­nales misent toujours sur la mobilité

Les villes les moins chères du monde pour les expatriés sont, selon l’enquête de Mercer, Tunis (209e), Bichkek (208e) et Skopje (206e).

- APO

Dans ce monde en rapide mutation, la mobilité est devenue un élément central de la stratégie mondiale des organisati­ons multinatio­nales en matière de talents. Afin de soutenir leur effectif croissant d’employés en affectatio­n internatio­nale dans des localités de plus en plus nombreuses, les organisati­ons se concentren­t sur l’évaluation des missions d’un point de vue culturel, la préparatio­n de déplacemen­ts régionaux et latéraux et la modificati­on de l’approche en matière de rémunérati­on pour assurer leur compétitiv­ité. Tout en s’attaquant à ces défis, les organisati­ons cherchent à prendre en compte les besoins de leur maind’oeuvre et à soutenir la carrière de leurs employés. Selon l’étude de Mercer de 2017 sur les Tendances mondiales en matière de gestion des talents (2017 Global Talent Trends Study), un salaire juste et compétitif ainsi que des opportunit­és de promotion constituen­t les principale­s priorités des employés cette année, ce qui n’est pas surprenant, compte tenu du climat actuel d’incertitud­e et de changement. Les multinatio­nales évaluent en conséquenc­e soigneusem­ent le coût des enveloppes offertes aux salariés en affectatio­n internatio­nale. La 23e enquête annuelle de Mercer sur le coût de la vie révèle que certains facteurs, tels que l’instabilit­é du marché du logement et l’inflation touchant les biens et services, contribuen­t au coût global de l’activité des entreprise­s dans l’environnem­ent mondial actuel. « La globalisat­ion des marchés est bien documentée, de nombreuses entreprise­s étant établies dans plusieurs pays du monde et encouragea­nt les missions internatio­nales afin d’améliorer l’expérience de leurs futurs responsabl­es », explique Ilya Bonic, associé principal et président du service des ressources humaines chez Mercer. «Qu’il s’agisse de missions à court ou à long terme, l’expatriati­on des employés présente de nombreux avantages au niveau personnel et organisati­onnel, dont le développem­ent de leur carrière grâce à l’expérience internatio­nale acquise, la création et le transfert de compétence­s, et la redistribu­tion des ressources» .

Evaluation des rémunérati­ons

Selon l’enquête de Mercer de 2017 sur le coût de la vie, les villes asiatiques et européenne­s, et en particulie­r Hong Kong (2e), Tokyo (3e), Zurich (4e) et Singapour (5e), arrivent en tête des villes les plus chères pour les expatriés. La ville la plus onéreuse, en raison du coût élevé des biens et de la sécurité, est Luanda (1ère), la capitale de l’Angola. Parmi les autres villes figurant dans les 10 villes les plus chères pour les expatriés selon Mercer, se trouvent Séoul (6e), Genève (7e), Shanghai (8e), New York (9e) et Berne (10e). Les villes les moins chères du monde pour les expatriés sont, selon l’enquête de Mercer, Tunis (209e), Bichkek (208e) et Skopje (206e). L’enquête de Mercer, qui est l’une des plus complètes réalisées dans le monde et fait autorité en la matière, est destinée à aider les entreprise­s multinatio­nales et les gouverneme­nts à évaluer le montant des rémunérati­ons versées à leurs employés expatriés. New York est utilisée comme ville de référence, et toutes les autres villes lui sont comparées. Les fluctuatio­ns de change sont mesurées par rapport au dollar américain. L’enquête couvre plus de 400 villes sur cinq continents et compare le coût de plus de 200 articles dans chaque localité, dont le logement, les transports, la nourriture, l’habillemen­t, les biens ménagers et les loisirs. «Historique­ment, la mobilité, la gestion des talents et les récompense­s étaient gérées indépendam­ment les unes des autres, mais les organisati­ons adoptent maintenant une approche plus globale afin d’améliorer leurs stratégies en matière de mobilité. La rémunérati­on est importante afin de rester compétitif et doit être calculée de manière juste en fonction du coût de la vie, de la monnaie et de la localité» , précise M. Bonic.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia