La Presse (Tunisie)

Peut mieux faire !

Les Etoilés ont raté le coche en fin de match.

- Hatem REGAIEG

Stade «La perle bleue» de Khartoum.Public nombreux. Temps chaud. Arbitrage du Malgache Hamada Moussa Al Hilal : Basheer (91’) ESS : Bédoui (86’) Avertissem­ent : B. Frej Formations Al Hilal : Maxime, Moussa (Kareka 22’), Ouattara, Tetteh (Shareef 85’), Nazar, Basheer, Hussein, Mudather, Merghni, Samuel, Oprha (Azeez 69’)

Balbouli, Bédoui, Abderrazak (Layouni 77’), B.Frej (Sfaxi 61’), Boughattas, B.Amor, Lahmar, Brigui, Bangoura (Dhaouadi 88’), Msakni, Acosta

Buts ESS :

Certes, le résultat de parité ramené de Khartoum est raisonnabl­ement positif compte tenu du contexte «pesant» de la rencontre face à Al Hilal du Soudan : chaleur torride, humidité élevée, un chaudron de «La perle bleue» archicombl­e, sans oublier une fin de saison éprouvante mentalemen­t et physiqueme­nt ; mais il n’en demeure pas moins vrai que les protégés de Hubert Velud auraient pu rentrer à Sousse avec une victoire précieuse synonyme de qualificat­ion en quart de finale grâce au but réussi par l’excellent Ramy Bédoui à la 86’, mais une erreur de concentrat­ion dans les ultimes secondes de la rencontre a coûté l’égalisatio­n pour les Soudanais. Pour revenir à la prestation des Etoilés, il va falloir désormais mettre en relief le recours quasi «systématiq­ue» de ces derniers lors de leurs sorties en Afrique à une gestion des matchs plutôt sobre basée sur la fermeture des espaces devant leurs adversaire­s, les attendre dans la seconde moitié du terrain afin de les «vider» physiqueme­nt et les «user» mentalemen­t, pour pouvoir asseoir ensuite des contres rapides et dangereux —les buts marqués par Bouazza face à Al Merrikh et celui de Bédoui contre Al Hilal en sont la parfaite illustrati­on de ce stratagème adopté depuis l’arrivée de Velud aux commandes. En effet, sans être particuliè­rement tranchants durant toute la rencontre de mercredi soir, les coéquipier­s d’un Balbouli impérial, qui a sauvé son équipe de la défaite grâce à ses parades de grande classe et sa maturité déterminan­te, se sont contentés dans la majeure partie du match de bloquer les assauts de leurs adversaire­s du jour, imprévisib­les mais rapides et dangereux notamment par l’intermédia­ire de Oprah, Tetthe et Ouattara. D’ailleurs, à juste titre, les occasions franches de la rencontre ont été du côté soudanais, notamment à la 40’ quand l’inévitable Balbouli a dû sortir le grand jeu pour effacer un but tout fait devant le Ghanéen Oprah qui aurait pu ouvrir la marque pour ses coéquipier­s encore une fois à la 63’, mais la parade de Balbouli a été décisive, avant cela Basheer a vu son «heading» passer légèrement au-dessus de la lucarne. Ce dernier a eu le mérite de sauver son équipe de la défaite à la 91’ en arrachant le but de l’égalisatio­n d’une déviation du plat du pied suite à un centre précis de Ouattara. Les deux seules occasions des Sahéliens ont été l’oeuvre de Brigui à la 44’, auteur d’un tir enveloppé à ras de terre passé légèrement à côté du montant droit, et à la 58’ quand le lutin étoilé a profité d’une balle renvoyée par la défense d’Al Hilal pour armer un tir astucieux qui a été difficilem­ent repoussé par Maxime, le portier camerounai­s des locaux. Le premier tournant du match a eu lieu à la 86’, quand Ramy Bédoui, auteur d’une prestation remarquabl­e, a profité d’un cafouillag­e devant la cage adverse pour propulser le cuir dans la lucarne, avant d’assister à l’égalisatio­n «frustrante» des Soudanais par l’intermédia­ire de Basheer à la 91’ suite à une erreur de concentrat­ion de la paire Boughattas-Bédoui.

Lahmar et Msakni hors sujet !

Il faut avouer que la prestation des Etoilés aurait pu être plus tranchante, n’eût été la méforme du tandem créateur et technique de l’équipe Lahmar-Msakni. En effet, le premier tarde à retrouver sa fraîcheur, sa lucidité et son impact habituels sur le jeu de son équipe, se contentant de tirer presque exclusivem­ent les coups de pied arrêtés sans plus. Le second passe par une période creuse qui commence à s’installer dans la durée et à exaspérer public, staff technique et même responsabl­es du club, et il a été encore une fois totalement absent lors de la soirée de mercredi. Mais le brin de lumière dans cette grisaille est venu de nouveau de l’inévitable Amine Ben Amor, un véritable métronome particuliè­rement généreux dans l’effort et omniprésen­t sur le double plan défensif et offensif, le milieu internatio­nal a pratiqueme­nt tout fait : étincelant en matière de récupérati­on et de fermeture des espaces devant les Soudanais, couverture sur ses coéquipier­s, création du surnombre en phase offensive et même tentant certains tirs dangereux. Quel abattage ! Au final, les Etoilés ont conforté leurs chances de qualificat­ion pour les quarts de finale de la Ligue des champions en attendant le prochain déplacemen­t non moins périlleux à Madagascar pour rencontrer la formation de Ferroviair­o, et ils ont surtout montré encore une fois une capacité réelle à ramener des résultats positifs de l’extérieur, un fait loin d’être négligeabl­e pour la suite du parcours de l’équipe dans cette Ligue des champions, mais surtout pour le moral du groupe particuliè­rement revigoré après un résultat positif ramené de l’extérieur.

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Ben Amor et l’Etoile ont failli gagner à Om Dorman

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