La Presse (Tunisie)

Bravo envoie le Chili en finale

Il s’agira de la troisième finale en trois ans pour la Roja, qui a remporté les éditions 2015 et 2016 de la Copa America.

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Le Chili s’est imposé à chaque fois face à l’Argentine de Messi, et à chaque fois… aux tirs au but. Et à chaque fois avec un arrêt de Bravo. Le Chili s’est qualifié pour la finale de la Coupe des Confédérat­ions en battant le Portugal aux tirs au but à Kazan. Le Chili affrontera en finale, dimanche à Saint-Pétersbour­g, le vainqueur de la demi-finale Allemagne-Mexique. Trois tirs au but portugais, tous arrêtés par Claudio Bravo : le gardien et capitaine du Chili a propulsé son équipe en finale de la Coupe des Confédérat­ions. Les deux nations participai­ent pour la première fois à ce tournoi des champions continenta­ux, et c’est donc le Chili qui en connaîtra la finale dominicale à Saint-Pétersbour­g. Il s’agira de la troisième finale en trois ans pour la Roja, qui a remporté les éditions 2015 et 2016 de la Copa America, à chaque fois face à l’Argentine de Messi, et à chaque fois… aux tirs au but. Et à chaque fois avec un arrêt de Bravo. Récemment, le trentenair­e a repoussé les tentatives de Quaresma, Moutinho et Nani, tandis que Vidal, Aranguiz et Sanchez réussissai­ent les leurs. Bravo avait manqué les deux premiers matches du tournoi, convalesce­nt, et été fautif lors du nul 1-1 face à l’Australie. Mais le voilà encore une fois le grand héros de son pays.

Ronaldo impuissant !

Ronaldo, lui, n’aura même pas eu l’occasion de tenter son tir au but. Il ne manque que deux titres dans son palmarès (si l’on excepte l’Europa League), et cette « Coupe des Conf’ » s’évanouit donc pour lui, tandis que la prochaine Coupe du monde se profile dans un an. Et question tirs au but, le quadruple Ballon d’Or a connu un match contrasté. Il a souvent pris la profondeur côté gauche en première période, sans parvenir à piquer dans l’axe. Alors il a joué collectif, fixant les défenseurs agglutinés sur lui pour servir un partenaire, comme ce bon ballon pour André Silva (7e). Une demi-occasion à se mettre sous la dent, cette tête largement non cadrée (5e). Mais aucun tir du pied ! Il put enfin frapper après la pause, mais sans se montrer vraiment dangereux. Un tir puissant sur Bravo (58e), puis un coup franc au-dessus de la barre (65e), et un tir dévié en corner au bout d’une belle contre-attaque, où son égoïsme est reparu (72e). Une tête trop croisée aussi (85e). Et c’est tout… Impuissant, il a du coup commencé à montrer de l’agacement, après une passe adressée dans le dos d’Andre Gomes (82e) : bras levés, puis sur les hanches, comme on gronde un enfant. Puis un geste similaire envers Cedric, coupable d’une passe ratée pour Quaresma (107e). C’est qu’il y avait une place en finale en jeu, et cela s’est vu au cours d’un match serré, intense par moments, tendu souvent. Avec une légère domination chilienne, mais un match qui pouvait basculer des deux côtés à tout moment.

Éclairs à double détente

Car ce fut une histoire de fulgurance­s à double détente. Et la meilleure pour la fin, au bout de la prolongati­on et en faveur du Chili, lorsque Vidal tirait sur le poteau et que le ballon était repris par Rodriguez sur la barre (119e).Autre coup sur coup chilien, Aranguiz plaçait une tête décroisée à ras du poteau (29e) puis reprenait du tibia et dévissait alors qu’il était bien placé (30e). Et du tac au tac : lancé par Sanchez, Vargas perdait son duel face à Rui Patricio bien sorti (6e) ; dans la foulée Ronaldo centrait en profondeur pour André Silva mais Bravo bouchait bien son angle (7e). Du tac au tac encore : reprise acrobatiqu­e de Vargas que Rui Patricio sortait (57e) ; puis excentré côté gauche, Ronaldo envoyait un tir puissant repoussé par Bravo (58e). Comme un symbole du sort qui allait s’abattre sur le match. Bravo Bravo, bye bye Ronaldo.

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Claudio Bravo : décisif

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