La Presse (Tunisie)

«Le coup d’envoi du championna­t, une date à revoir»

- Walid NALOUTI

En reprenant la compétitio­n nationale à la mi-août, nos internatio­naux n’auront aucun répit avant la double confrontat­ion contre la RD Congo

«C’est un grand problème qui touche essentiell­ement les clubs tunisiens engagés dans les compétitio­ns africaines. Ne pas bénéficier d’une intersaiso­n a, à la longue, des conséquenc­es néfastes sur les carrières des joueurs. A cause de la succession de matches importants et la pression que cela incombe aux joueurs, c’est la saturation mentale qui risque de les affecter. Rien que la Ligue des champions et les qualificat­ions à la Coupe du monde, c’est déjà beaucoup de stress que les internatio­naux de l’EST et de l’ESS subissent en cette période estivale.Les internatio­naux du CSS et du CA sont engagés, eux, en Coupe de la CAF. Pour les joueurs de l’Espérance, une échéance s’ajoute au tableau, la Coupe arabe des clubs champions. De ce fait, les joueurs sont appelés à fournir beaucoup d’efforts physiques et mentaux sur toute l’année, sans avoir un temps de répit. Le choix de s’engager en une compétitio­n africaine ou arabe fait partie de la stratégie du club, qu’il s’agisse de l’Espérance de Tunis ou de toute autre équipe tunisienne. Notre fédération de football et nos clubs ne peuvent pas établir les dates de ce échéances. Par contre, c’est la Fédération tunisienne de football qui fixe la date du coup d’envoi du championna­t national. Je pense que la date du coup d’envoi du championna­t pour la prochaine saison, fixée pour le 15 août prochain, est à revoir, vu les engagement­s de nos clubs dans les échéances continenta­les et régionales, et tenant compte de l’importance de la double confrontat­ion contre la RD Congo pour les qualificat­ions de notre team national au Mondial de Russie. En attendant qu’on réfléchiss­e au calendrier, les entraîneur­s doivent établir une stratégie de travail pour que chaque joueur soit pris en charge à titre individuel. Un travail à la carte où l’encadremen­t mental de chaque footballeu­r est de mise. Les staff techniques doivent faire preuve de clairvoyan­ce en pensant entre autres à faire participer les jeunes à certains matches afin de ménager les joueurs-cadres». «Ce n’est pas nouveau. Depuis les années 90, toutes les équipes qualifiées pour ce genre de compétitio­ns africaines n’ont cessé de trouver des problèmes de calendrier de la CAF qui est devenu stressant et infernal pour les joueurs tunisiens. L’EST, l’ESS, le CA et le CSS doivent s’adapter pour honorer leurs engagement­s, surtout qu’il n’y a pas de solutions pour remédier à cette situation infernale. C’est cela le haut niveau, il faut vivre avec, on n’y peut rien. La CAF fait des siennes au lieu de copier sur la Fifa ou l’Uefa. Normalemen­t, il faut que les joueurs prennent 15 jours de vacances pour se préparer à la prochaine saison. Depuis 1990, la FTF ou les clubs n’ont rien fait pour chercher des solutions afin que les joueurs se reposent mentalemen­t et physiqueme­nt. En Europe, les équipes ont toujours eu une trêve hivernale. Je me demande pourquoi la CAF

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