La Presse (Tunisie)

Une soirée cinéma d’exception

Avec ses 197 millions d’euros de budget, Valérian, cette adaptation cinématogr­aphique de la bande dessinée culte créée par Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, demeure le film français le plus cher de tous les temps. Un projet ambitieux pour Luc Besso

- A.D.

Au XXVIIIe siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d’agents spatio-temporels chargés de maintenir l’ordre dans les territoire­s humains. Mandaté par le ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordin­aire cité intergalac­tique Alpha, une métropole en constante expansion où des espèces venues de l’univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissan­ces, leur savoirfair­e et leur culture. Un mystère se cache au coeur d’Alpha, une force obscure qui menace l’existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarde­r non seulement Alpha, mais l’avenir de l’univers.

«Quand j’avais dix ans, j’ai découvert le premier album de la bande dessinée Valérian, ça m’a totalement bluffé» , explique le réalisateu­r français Luc Besson dans une interview au Figaro. «Ce qui m’a frappé c’était l’histoire, c’est la première fois que je voyais un couple moderne qui se comportait comme ceux qui existent aujourd’hui... Sauf qu’on était au XXVIIIe siècle et que tout était bizarre» , affirme avec enthousias­me le cinéaste. Il avoue être tombé amoureux de Laureline, la dulcinée du héros dans cette histoire interstell­aire. «J’ai attendu toute ma vie pour faire ce film» , explique Besson. Ce long-métrage conte l’aventure de Valérian et Laureline, incarnés à l’écran par Dane DeHaan et l’exmannequi­n Cara Delevingne. La genèse du projet avait commencé en 1997, quand Besson avait engagé Jean-Claude Mézières, le dessinateu­r de Valérian sur son premier space opera Le Cinquième élément. Pendant le tournage, Mézières aurait demandé au réalisateu­r pourquoi il n’adaptait pas tout de suite sa bande dessinée au lieu de se fatiguer à recréer un nouvel univers. «A l’époque, les moyens technologi­ques ne me permettaie­nt pas de faire ce long-métrage. C’est à la sortie d’Avatar de James Cameron que je me suis rendu compte que tout était possible» , avoue-t-il. Vingt ans plus tard, toujours fidèle à la série qu’il a découverte étant gamin, le réalisateu­r de Lucy adapte deux albums de la saga dans ce qui est, d’ores et déjà, le film le plus cher de l’histoire du cinéma français, 197 millions d’euros. Le réalisateu­r a commencé à travailler trois ans avant le début du tournage. Le story-board du film était prêt un an et demi avant de lancer la production du long-métrage. Luc Besson conclut en rappelant que Le Cinquième élément comportait 188 plans avec des effets spéciaux, alors que Valérian, en compte 2.734 ! Belle expérience visuelle qui attend le public du Festival internatio­nal de Hammamet le 26 juillet.

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