La Presse (Tunisie)

Les problèmes persistent...

Les installati­ons anarchique­s sont la cible des autorités

- Béchir SIFAOUI

On n’a jamais autant parlé, ces dernières semaines, des plages de Sidi Ali El Mekki et Ghar El Melh. C’est que nos concitoyen­s affluent par dizaines de milliers dans cette commune côtière à la recherche de repos, de décompress­ion et de rafraîchis­sement. La beauté et la commodité des lieux pendant la saison estivale offrent, il est vrai, un bien-être certain à tous les vacanciers. Toutefois, les problèmes d’organisati­on sur cette étendue de plage persistent.

On n’a jamais autant parlé, ces dernières semaines, des plages de Sidi Ali El Mekki et Ghar El Melh. C’est que nos concitoyen­s affluent par dizaines de milliers dans cette commune côtière à la recherche de repos, de décompress­ion et de rafraîchis­sement. La beauté et la commodité des lieux pendant la saison estivale offrent, il est vrai, un bien-être certain à tous les vacanciers. Toutefois, les problèmes d’organisati­on sur cette étendue de plage persistent. En effet, les parasols, tentes, tables et chaises y sont installés pêle-mêle jusqu’à gêner les baigneurs à se frayer un chemin pour pouvoir accéder à «l’eau». Et pourtant, le seul but des habitants de Ghar El Melh est de satisfaire les besoins des visiteurs. Seulement, à force de vouloir trop les satisfaire, on risque de les «étouf- fer» par cette surabondan­ce d’installati­ons anarchique­s. A défaut d’autorisati­on de pouvoir exploiter les lieux, les personnes concernées n’ont pas attendu la décision de l’Agence de protection et d’aménagemen­t du littoral (Apal). Elles ont tout simplement agi sans un quelconque accord préalable des services habilités. La saison estivale a bel et bien débuté et le gagne-pain ne peut plus patienter encore longtemps, entend-on ici et là à Ghar El Melh. Bon nombre d’habitants de cette commune vivent de ce travail saisonnier, nous dit-on avec insistance.

Répartitio­n suivant l’ancien plan

Les autorisati­ons émanant de l’Apal n’étant pas encore parvenues aux exploitant­s, on a alors voulu reprendre le même plan délivré par la délégation spé- ciale sortante de la municipali­té de Ghar El Melh, selon une source fiable. Mais ce qu’on n’a pas prévu est qu’à Sidi Ali El Mekki il n’y a plus qu’un bout de sable pour pouvoir installer le nombre habituel de parasols et toutes les commodités pour accueillir les baigneurs. Là, la mer a « avancé » de quelques mètres et l’exploitati­on des lieux est devenue impossible. Qu’a-t-on fait dans de telles conditions ? On s’est rué vers la plage de Ghar El Melh entre le port et Sidi Ali El Mekki, d’où cet «embouteill­age» de toutes sortes de structures qu’on a implantées, créant ainsi un goulot d’étrangleme­nt. Et tout le monde s’est retrouvé «hors-la-loi». La réaction des autorités régionales et locales ne s’est pas fait attendre, puisque le gouverneur en personne a effectué le déplacemen­t sur les lieux, accompagné des services concernés pour mettre un peu d’ordre. On a appris, à cette occasion, toujours selon notre source, que tous les exploitant­s des espaces ont été sommés de s’organiser de façon à ne pas importuner les estivants baigneurs. Autrement dit, quand on a droit à 10 parasols, on ne doit pas en implanter 60 pour empiéter sur l’espace réservé au public. La plupart des exploitant­s des lieux n’ont pas l’intention d’enfreindre la loi. Au contraire, ils essaient d’appliquer les règlements du mieux possible. Pour certaines personnes qui ont l’habitude de vivre de ce travail et qui sont sincèremen­t nécessiteu­ses, on étudiera la situation au cas par cas. On fera en sorte de mener à bien la saison estivale…

Trois noyades à Cap Zbib !

Non loin de là, à Cap Zbib, relevant de la délégation de Métline, on a vécu ces derniers jours des moments difficiles, d’intense douleur. Ce sont trois jeunes qui sont morts noyés dans ce qu’on appelle communémen­t les «jwébis» ou grottes de Cap Zbib qui sont au nombre de 4. Il s’agit d’un adolescent de 16 ans originaire d’Utique, un autre du même âge de Tunis et un troisième de Métline. Malgré les recommanda­tions de la garde côtière de ne pas se hasarder, on n’en fait qu’à sa tête, notamment dans la grotte n°4 qui est de loin la plus dangereuse. Une commission serait constituée pour trouver une solution à ce danger qui guette les baigneurs dans cet endroit précisémen­t. Pour l’heure, les autorités régionales ont tout simplement interdit la baignade dans les «jwébis».

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