La Presse (Tunisie)

Haider Al-Abadi proclame la victoire à Mossoul

Des coups de feu et des frappes aériennes étaient encore audibles, toutefois, à l’heure où le bureau du Premier ministre a publié son communiqué

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Des coups de feu et des frappes aériennes étaient encore audibles, toutefois, à l’heure où le bureau du Premier ministre a publié son communiqué

AFP — Le Premier ministre irakien est arrivé hier dans Mossoul «libérée» et a déclaré la «victoire» contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) à l’issue d’une bataille de près de neuf mois, selon son bureau. Haider Al-Abadi «arrive dans la ville libérée de Mossoul et félicite les combattant­s héroïques et le peuple irakien pour cette victoire majeure», a déclaré son bureau dans un communiqué. Le compte Twitter du Premier ministre irakien a montré Haider Al-Abadi vêtu d’un uniforme militaire en train d’arriver dans la deuxième ville du pays. Les combats ne semblent toutefois pas être totalement terminés dans la grande cité du nord irakien et des coups de feu et des frappes aériennes étaient encore audibles à l’heure où le bureau du Premier ministre a publié son communiqué. Ces derniers jours, les quelques jihadistes encore présents à Mossoul étaient assiégés dans un réduit de la vieille ville de Mossoul, le long du fleuve Tigre. La reconquête de Mossoul, dont l’EI avait fait son principal bastion en Irak, est la plus importante victoire de l’Irak face à l’EI depuis que le groupe extrémiste sunnite s’était emparé en 2014 de vastes portions du territoire irakien. Elle intervient au terme d’une offensive lancée le 17 octobre par les forces irakiennes, soutenues par la coalition internatio­nale dirigée par les Etats-Unis. Les forces irakiennes avaient capturé en janvier l’est de la cité puis attaqué l’ouest en février. Les com- bats se sont ensuite intensifié­s à mesure que l’étau se resserrait sur les jihadistes dans la vieille ville, un espace étroit et densément peuplé. Cette campagne a toutefois entraîné une crise humanitair­e majeure, marquée par la fuite de près d’un million de civils selon l’ONU, dont 700.000 sont toujours déplacés. Mossoul avait une dimension très symbolique pour l’EI: son chef Abou Bakr Al-Baghdadi y avait fait en juillet 2014 son unique apparition publique après la proclamati­on d’un «califat» sur les vastes territoire­s conquis par le groupe jihadiste en Irak et en Syrie. La reprise de la grande ville du nord de l’Irak ne marque pas pour autant la fin de la guerre contre le groupe ultraradic­al, responsabl­e d’atrocités dans les zones sous son contrôle et d’attentats meurtriers dans le monde. L’EI contrôle toujours quelques zones en Irak et des territoire­s dans l’est et le centre de la Syrie, où son fief Raqqa est assiégé par des forces soutenues par Washington.

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Haider Al-Abadi à Mossoul

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