La Presse (Tunisie)

«La kharja de Hammamet» fait la fête

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La Cité des colombes a brillé de mille feux samedi soir à l’occasion du démarrage du programme «Out-door», volet culturel urbain de la 53e édition du Festival internatio­nal de Hammamet (FIH) qui se tient du 15 juillet au 26 août au théâtre de plein air au Centre culturel internatio­nal de Hammamet (Ccih). Pour la deuxième année consécutiv­e, le Festival internatio­nal de Hammamet enjambe les murs du Ccih-Maison de la Méditerran­ée pour les arts et la culture pour offrir aux Hammamétoi­s, aux touristes et aux visiteurs estivants de la ville des rendez-vous variés et multiples avec des expérience­s innovantes de la scène artistique contempora­ine pour que le festival soit le symbole des rencontres, du partage et des révélation­s. Les yeux grands ouverts, les passants ont pu admirer le car- naval qui a sillonné les artères de la ville entraînant dans son sillage une marée de festivalie­rs, plus hétéroclit­e, plus joyeuse et plus jeune. A la tête de la grande parade, on retrouve le tableau de la « kharja de Hammamet », une sorte de procession avec des chants soufis suivi d’un cortège de calèches, de voitures de collection, de janissaire­s, de majorettes, de marionnett­es géantes. Les carnavalie­rs ont longé par la suite le front de mer avec une succession de scènes originales avant de céder la place aux cracheurs de feu qui ont pris leurs quartiers sur le chemin de ronde du fort de Hammamet. Après cette une parade nocturne et cette immersion au coeur du carnaval, le groupe sénégalais « Sahad and the Nataal Patchwork» a pris d’assaut la scène aménagée au pied du fort pour plonger le public dans une ambiance à la croisée des chemins entre le blues malien, l’afrobeat, le rock et le jazz qui font naître une sonorité kaléidosco­pique. La soirée fut un cocktail détonant qui a transporté le public sur des territoire­s éclectique­s au rythme des sons de leur album «Jiw», dans lequel le groupe plaide pour la paix, l’amour et la tolérance. Pour son spectacle «Nataal», « Sahad and the Nataal Patchwork» reflète une moisson de diverses influences musicales, une errance, une voie d’éveil, un trait d’union entre plusieurs cultures. Le groupe, formé de musiciens de différents horizons qui s’inscrivent dans cette tradition de jeunes qui portent avec eux le nouveau souffle de la musique africaine, a remporté le Tanit d’Or de la troisième édition des Journées musicales de Carthage en 2016.

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