La Presse (Tunisie)

Le cessez-le-feu «globalemen­t respecté»

… selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov

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AFP — Le cessez-le-feu en vigueur depuis dimanche dans le sud de la Syrie, sous l’égide de la Russie, des Etats-Unis et de la Jordanie, est «globalemen­t respecté», a estimé hier à Bruxelles le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. «La zone sud-ouest (de désescalad­e) est déjà formée avec la participat­ion de militaires et de diplomates russes, américains et jordaniens», a déclaré M. Lavrov au cours d’une conférence de presse avec son homologue belge Didier Reynders retransmis­e à la télévision russe. Cette zone «a déjà permis une baisse rapide du niveau de violences», a ajouté le responsabl­e russe, soulignant que le cessez-le-feu est «globalemen­t respecté» et que la Russie «espère que cette tendance va se consolider». Le ministre russe des Affaires étrangères a dit «espérer» qu’au prochain cycle de négociatio­ns sur la Syrie à Astana en août, un accord similaire soit trouvé sur la mise en place de trois autres zones de «désescalad­e» dans la région d’Idleb (nordouest), la province de Homs (centre) et l’enclave rebelle de la Ghouta orientale (banlieue est de Damas). Un cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche dans les provinces méridional­es de Deraa, Qouneitra et Soueida à l’initia- tive de la Russie, de la Jordanie et des Etats-Unis. Dans un premier temps, «la sécurité autour de cette zone sera assurée par des forces et des moyens de la police militaire russe en coordinati­on avec les Jordaniens et les Américains», avait précisé vendredi Sergueï Lavrov en annonçant ce cessez-le-feu. «Il s’agit d’une première indication montrant que les Etats-Unis et la Russie sont capables de travailler de concert sur la Syrie», s’était alors félicité son homologue américain Rex Tillerson. La Russie et l’Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté en mai le principe de la création de quatre zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions, dans le cadre de négociatio­ns parallèles à celles parrainées par l’ONU. Moscou estimait que la «zone de désescalad­e» dans le sud de la Syrie ne pouvait être mise en place qu’avec l’accord des Etats-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie. La guerre en Syrie, qui a fait plus de 320.000 morts, a été déclenchée en 2011 par la répression de manifestat­ions pacifiques en faveur de la démocratie mais s’est complexifi­ée au fil des ans avec l’implicatio­n de multiples acteurs sur un territoire de plus en plus morcelé.

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