La Presse (Tunisie)

Avec plein de certitudes

Contre le coleader, le team national se présentera vendredi avec un moral gonflé à bloc. Et la certitude qu’il peut rééditer son exploit d’il y a trois mois face à l’Egypte.

- Tarak GHARBI

Contre le coleader, le team national se présentera vendredi avec un moral gonflé à bloc. Et la certitude qu’il peut rééditer son exploit d’il y a trois mois face à l’Egypte.

Alors qu’elles sont au coude-àcoude, la Tunisie et la République démocratiq­ue du Congo entament la semaine la plus importante de leur parcours menant au Mondial russe en 2018. Vendredi prochain à Radès, et le 5 septembre au stade des Martyrs de Kinshasa, elles vont devoir trancher une affaire de suprématie et se disputer le ticket du bonheur au titre du groupe «A». Chacun cherche à déstabilis­er l’autre, l’intox jouant à fond dans cette interminab­le veillée d’armes. Les Aigles de Carthage vont pouvoir s’y présenter quasiment au complet, si on exclut la suspension pour un match du milieu défensif Ferjani Sassi qui compte deux avertissem­ents, et l’absence pour méforme du défenseur central de Valence, Aymen Abdennour, d’ailleurs pris par le feuilleton de son transfert (au Zenith Saint-Petersbour­g, à l’Olympique Marseille, à Lille ou dans le championna­t anglais?). Malgré toutes les critiques touchant ses production­s en sélection, il demeure en effet un pilier de l’arrière-garde. Contrairem­ent au défenseur axial du Club Africain, Bilel El Ifa, forfait pour blessure à la cuisse et qui n’a pas été remplacé par le staff technique lequel doit se contenter de travailler avec un effectif de 25 joueurs. « J’ai pris dès le départ trois joueurs supplément­aires par rapport à un effectif doublé à tous les postes, observe le sélectionn­eur national Maâloul. De plus, nous comptons un tas de joueurs polyvalent­s qui peuvent assurer plus d’une fonction. Par exemple, le Dijonnais Oussama Haddadi peut jouer à l’axe. Sur le flanc droit, nous pouvons compter sur Nagguez, Mathlouthi et Bedoui lequel peut également évoluer à l’axe. Je veux m’offrir un maximum de solutions en attaque. La tendance est ainsi faite. Partout ailleurs, il n’y aura jamais consensus autour de la liste des convoqués. La mienne n’échappe pas à la règle. Le contraire m’aurait du reste inquiété ! On me demande pourquoi je n’ai pas convoqué Hamza Lahmar. Eh bien, il ne rentre pas dans ma philosophi­e de jeu. Doisje rappeler qu’il n’avait joué en sélection qu’à cinq reprises. Avec le retour de Mohamed Amine Ben Amor, lors de la dernière CAN, il était redevenu remplaçant. On me demande également pourquoi n’ai-je pas pris Iheb Mbarki. Si je le fais, je dois écarter quelqu’un comme Nagguez. Est-ce faisable?» , se demande-t-il.

«Les matches les plus importants dans une carrière»

Le dernier élément à avoir rejoint le stage des Aigles de Carthage a été le défenseur axial du club turc, Kasimpaça, Syam Ben Youssef. Hier, la séance sur le Central de Radès était prévue à huis clos. La guerre psychologi­que a commencé. Elle va s’accentuer avec l’arrivée ce matin à Tunis des Léopards en provenance de Rabat, au Maroc, où ils ont effectué une partie de leur veillée d’armes. «Les joueurs doivent se persuader qu’ils vont négocier les deux matches les plus importants de leur carrière, car ce n’est pas tous les jours qu’on dispute une coupe du monde» , insiste le sélectionn­eur national. Lequel aura à résoudre l’équilibre entre les courbes de forme disparates de ses joueurs : certains en sont à leur 3e match officiel de la nouvelle saison, d’autres n’ont pas encore joué un seul match depuis le mois de mai dernier... La tâche sera d’autant plus délicate que la RDC précède la Tunisie au classement Fifa et qu’elle paraît avoir trouvé de nouvelles ressources avec un dernier titre au championna­t d’Afrique des nations réservé aux joueurs locaux, en 2016 en Guinée équatorial­e. Cet exploit a été réussi sous la conduite de Florent Ibenge, le sélectionn­eur de l’équipe A qui place aujourd’hui la barre plus haut puisqu’il vise rien moins qu’un billet au Mondial. Afin de renouer avec l’âge d’or de l’ex-Zaire, qui avait représenté le continent noir au Mondial en République fédérale allemande en 1974, l’année même de son second titre africain, le premier remontant à 1968.

Maudite pression

Au moment où la billetteri­e tarde à prendre son envol (un quota de 30 mille billets est commercial­isé), le sélectionn­eur national Nabil Maâloul met ces jours-ci l’accent sur le rôle primordial joué par le public dans l’important succès (1-0) obtenu le 11 juin dernier face à l’Egypte pour l’entrée en lice aux éliminatoi­res de la Coupe d’Afrique des nations «Cameroun 2019». Il avoue avoir sur le coup été agréableme­nt surpris par un tel engouement, et espérer que les sportifs ne ménageront pas leurs encouragem­ents le premier jour de l’Aid au soir. L’affiche est certes importante. Toutefois, il faut éviter de mettre les internatio­naux sous une pression paralysant­e. Plusieurs fois, la Tunisie avait lamentable­ment échoué parce qu’elle n’a pas su gérer convenable­ment les paramètres psychologi­ques. Ecrasée par la maudite pression, l’équipe de Youssef Zouaoui, pourtant très brillante dans les matches de préparatio­n contre l’Allemagne et les Pays-Bas, était passée complèteme­nt à côté de son sujet, devant son public lors de la CAN 1994 organisée par notre pays. Maâloul en sait quelque chose... Au nouveau cru de démontrer qu’il a retenu la pression et que, si près du but, il ne va plus lâcher le morceau. Absent à deux Mondiaux consécutif­s, il a envie de clamer : «Basta !»

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Photo : M. HMIMA Badri (ici avec Chaâlali), Ali Maâloul et la sélection qui se met à l’heure de la RDC
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(Photos M. H’MIMA) Badri (ici avec Chaâlali), Ali Maâloul et la sélection qui se met à l’heure de la RDC
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