«Nous cherchons à privilégier le rôle de l’art dans nos régions»
Lors des rencontres internationales de l’art actuel qui se déroulent du 20 au 30 août 2017 à Zarzis, nous avons rencontré Hédia Atig, présidente de l’association Al Maken.
Lors des rencontres internationales de l’art actuel qui se déroulent du 20 au 30 août 2017 à Zarzis, nous avons rencontré Hédia Atig, présidente de l’association Al Maken
Hédia Atig, en tant que présidente de l’association Al Maken, dites-nous vos impressions sur cette 3e session…
C’est une belle rencontre qui s’achève, une belle ambiance, les artistes participants peuvent vous le confirmer.
Vous avez jeté l’ancre cet été dans la presqu’île de Zarzis. Estce une région réceptive ?
Le choix a été fait de privilégier la région de Zarzis qui vit depuis un moment une révolution socioculturelle qui a affecté le paysage artistique, ce qui explique la participation volontaire et généreuse des artistes de tout le gouvernorat de Médenine.
Vous êtes avocate de profession et, donc, bien placée pour défendre les bonnes causes et crier gare aux mauvaises, dont le thème que vous avez choisi, «La corruption». En quoi cela intéresse-t-il l’art?
Mon métier d’avocate ne me laisse guère indifférente à la réalité sociale de notre pays, sachant que la corruption a gagné tout le terrain d’où le choix du comité artistique Al Maken d’aborder le thème de l’émigration légitime et sa relation avec les réseaux de corruption. Il suffit de chercher Zarzis sur internet, et au lieu de voir des images de belles plages et d’oasis, vous trouverez des photos de cadavres repêchés. Hélas, Zarzis est devenu le cimetière de la Méditerranée. Quant à notre association Al Maken, qui navigue d’une région à l’autre, elle a comme but essentiel d’établir une plateforme d’échange artistique qui s’appuie sur l’interaction vivante, le partage et le vivre-ensemble et surtout promouvoir le rôle de l’art dans son rapport avec les spécificités sociales, environnementales dans les régions de l’intérieur du pays, d’où son esprit nomade.