La confiance du Parlement inévitable
C’est officiel et constitutionnel: l’obtention de la confiance du Parlement par les nouveaux ministres qui seront désignés par Youssef Chahed est inévitable. Le Pr Abdelmajid Abdelli, enseignant de droit public à l’Université El Manar I, est tranchant : « Chaque nouveau ministre est tenu d’obtenir la confiance du Parlement à titre personnel. Une fois la confiance du Parle- ment acquise par les nouveaux ministres, on passe au vote de confiance pour le gouvernement dans son entière composition». Il ajoute : «Au cas où un nouveau ministre n’arriverait pas à obtenir la confiance du Parlement, c’est tout le gouvernement en entier qui perd la confiance du Parlement. Le chef du gouvernement est alors obligé de déclarer la démis- sion de son gouvernement et attendre que le chef de l’Etat lui demande de constituer une nouvelle équipe. Et dans tous les cas, Youssef Chahed est dans l’obligation de solliciter la confiance du Parlement pour ses nouveaux ministres, même s’il s’agit d’un seul poste ministériel resté vacant et qu’il faut combler. Faut- il rappeler que Youssef Chahed s’est contenté jusqu’ici de nommer deux ministres par intérim quand il a limogé Néji Jalloul (Education) et Lamia Zribi (Finances) et les a remplacés par Slim Khalbous et Fadhel Abdelkefi; les ministres par intérim (occupant généralement un autre poste ministériel) ne sont pas obligés d’obtenir la confiance du Parlement».