La Presse (Tunisie)

«Maître du ballon, maître du jeu»

- Walid NALOUTI

Les mots d’André Nagy résonnent toujours dans la tête de l’ancienne gloire du football tunisien. Aux yeux de Hergal, la maîtrise du jeu passe par la conservati­on du ballon.

Il fait partie d’une génération de footballeu­rs comme on n’en fait plus. Une génération de joueurs qui a imprégné l’âge d’or du football tunisien. Abdelhamid Hergal, l’ancienne gloire du Stade Tunisien des années 1980 et 1990, avait fait partie du club Tunisie de 1979 à 1991. Une génération de joueurs au talent fou et qui, paradoxale­ment, n’a pas eu cette chance inouïe de disputer une phase finale de Coupe du monde. Pour Abdelhamid Hergal, le groupe actuel a suffisamme­nt de qualités pour se qualifier au Mondial de Russie : « La sélection nationale actuelle est composée d’un groupe homogène. C’est une équipe au tempéramen­t plutôt offensif. Des joueurs comme Msakni, Khazri et Khenissi sont autant d’individual­ités qui peuvent faire la différence à tout moment» , estime notre interlocut­eur. Sur le papier, l’équipe de Tunisie a beaucoup plus d’avantages que la RD Congo : « Jouer le match aller à Radès est un grand avantage. Nous avons la tradition de nous affréter un vol spécial, ce qui nous permettra de gagner en temps de récupérati­on outre que nous allons faire un seul voyage durant les cinq jours qui séparent les deux matches, alors que la RD Congo en fera deux en empruntant des vols réguliers. La récupérati­on sera un facteur déterminan­t pour absorber la fatigue. Un atout de taille que staff technique et joueurs doivent tourner à leur avantage. Bref, tous les indicateur­s penchent en faveur de la Tunisie. Mais attention quand même. Il ne faut pas tomber dans le piège des déclaratio­ns flatteuses, notamment celles du sélectionn­eur congolais en parlant de la Tunisie comme un adversaire qui force le respect et difficile à manier à domicile. Il faut s’attendre à ce que les Congolais optent pour la défensive au match aller, tout en opérant par des contres rapides sur les couloirs. C’est pourquoi nous devons riposter en usant du jeu sur les ailes ».

Déstabilis­er l’adversaire

Pour Abdelhamid Hergal, la quali- fication se jouera au match aller : « Si nous voulons nous qualifier au Mondial de Russie, nous devons réussir la manche aller. Pour ce faire, il faut déstabilis­er le jeu de l’adversaire en conservant le ballon. Les mots d’André Nagy résonnent toujours dans ma tête : ‘‘Maître du ballon, maître du jeu’’. Pour cela, il faut des demis destructeu­rs. Ben Amor et Sassi en ont le profil. Il faut jouer comme le Barça en conservant mieux le ballon que l’adversaire, se montrer patient en prenant le temps qu’il faut pour travailler ses occasions offensives ». Bref, la Tunisie a les moyens de ses ambitions. La double confrontat­ion contre la RD Congo est dans nos cordes, à condition de jouer intelligem­ment. L’essentiel du travail sera fait vendredi soir sur la pelouse du stade de Radès. La balle est désormais dans le camp de nos internatio­naux.

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Hergal : une gloire de la sélection

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