La Presse (Tunisie)

Les stratégies de jeu possibles...

- R. EL HERGUEM

Maâloul aura le choix entre le 4-3-3, le 4-2-3-1 et le 4-3-2-1

Le match de l’Egypte, joué à Ramadan pour le compte des éliminatoi­res de la CAN 2019, est une bonne référence «tactique» si l’on veut bien aborder le match de la RDC de vendredi. Il y a même une relation étroite entre les deux matches, du moins pour Nabil Maâloul. Le sélectionn­eur national n’aurait pas imaginé dans ses rêves une meilleure réussite ce soir-là contre une Egypte complèteme­nt hors sujet. Les débuts de Maâloul furent réussis surtout sur le plan attitude des joueurs. Il y avait plus de motivation et un grand recul pris par rapport à Kasperczak. Contre l’Egypte, Maâloul a même pris le risque de changer le dispositif de Kasperczak pour apporter sa touche. Il a changé le 4-2-3-1 de Kasperczak (avec un trio créateur derrière Khenissi) pour un 4-3-3 où l’ossature de la sélection était formée des joueurs de l’EST. Cela a marché sur les plans volume de jeu (l’équipe a bien quadrillé le terrain et géré la possession de la balle) et résultat. Face à la RDC, l’enjeu est beaucoup plus important. Mais cela veut-il dire que quelque chose va changer dans l’esprit de Nabil Maâloul? Logiquemen­t, on ne change pas une «tactique» qui gagne, ni des joueurs qui ont gagné. Sauf que pour le match d’aprèsdemai­n, il y a quelques données qui peuvent influencer le choix de la stratégie de jeu comme le retour de Khazri, un joueur clef pour la sélection. Et un joueur pareil, quand il est bien utilisé, change le profil de la sélection. En tout cas et d’après ce qui filtre du camp de la sélection, Maâloul pense d’abord au 4-3-3 qu’il a utilisé devant l’Egypte, mais aussi au 4-2-3-1 qui peut se transforme­r en 4-3-2-1 en phase de récupérati­on de la balle.

Trois milieux relanceurs

La liste des convoqués offre beaucoup de solutions à Maâloul. L’abondance à l’entrejeu, notamment, donne une marge de choix assez large. Cette abondance ne veut pas dire pour autant que le choix est si difficile et que l’embarras du choix persiste. Si l’on va vers un milieu équilibré où la récupérati­on de la balle a autant de considérat­ion que la relance, le schéma du match contre l’Egypte sera confirmé. Ce 4-3-3 repose sur la présence de trois milieux récupérate­urs, à savoir Sassi, Ben Amor (deux joueurs intouchabl­es) et Chaâlali, surprise agréable. Cela ne veut pas dire que c’est un schéma défensif. Ce trio relance bien la balle et quand il est en bonne condition athlétique, il étouffe le milieu de terrain congolais avec des mouvements rapides et un jeu direct. Dans ce 4-3-3, la priorité sera plus pour des milieux offensifs qui partent des couloirs. Dans ce cas, un «fantaisist­e» comme Msakni, qui a toujours une liberté d’action quel que soit le plan de jeu, partira à gauche et il restera une place à prendre entre Ben Youssef et Khazri à droite.

Plus de milieux créateurs

La deuxième option devant Maâloul est un 4-2-3-1 où il sacrifie un milieu relayeur pour un créateur de plus. Par rapport au 4-3-3 qu’on a évoqué, la sélection sera portée plus vers l’avant, avec des relais et des mouvements à l’approche des seize mètres de la RDC. Ce schéma suppose la présence d’un régisseur classique comme Msakni qui sera axial (moins de marge de manoeuvre que dans le 4-3-3). Un joueur comme Khazri sera sûr de jouer dès le départ et on ne sait pas alors si Selliti, le troisième créateur, aura la chance de retrouver sa place ou est-ce qu’il sera aussi «marginalis­é» que face à l’Egypte. En tout cas, ce 4-2-3-1 et toute l’animation qui tourne autour est le choix préféré de Kasperczak. Maâloul peut même combiner les deux schémas pour un 4-3-2-1 où il y aura trois milieux relayeurs, mais deux créateurs à l’appui de Khenissi. Pas de changement attendu, en revanche, en défense. Un Bédoui à droite avec des consignes de ne pas trop avancer, et un Maâloul quasi excentré à gauche, avec Meriah-Ben Youssef à l’axe, l’animation défensive ne serait pas touchée.

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