On chauffe les tambours
La rentrée politique et sociale sonne à nos portes. Youssef Chahed fait perdurer le suspense quant au remaniement ministériel annoncé La session extraordinaire du Parlement sera décidée aujourd’hui. Quant à la rentrée scolaire et universitaire, elle prom
Exit les vacances de l’Aïd El Idha qui ont donné trois jours durant beaucoup de répit aux Tunisiens et aux Tunisiennes qui se sont retrouvés sans journaux, sevrés pour ce qui est des indiscrétions quotidiennes relatives au remaniement ministériel que tout le monde attend avec impatience et que tout le monde veut aussi qu’il obéisse à son bon vouloir, privés aussi du feuilleton quotidien des grosses têtes que fait tomber à tour de rôle la guerre nationale contre la corruption et empêchés aussi de savourer les petites phrases assassines de Samia Abbou, la députée qui n’a pas la langue dans sa poche et qui nous manque beaucoup depuis que le palais du Bardo a fermé ses portes et a envoyé ses membres bronzer. On attend le retour de nos députés à leurs chères études et notre espoir est que ce retour interviendra le plus tôt possible. Mohamed Ennaceur, président du Parlement, réunit aujourd’hui, mardi 4 septembre, le bureau de l’Assemblée pour arrêter la date à laquelle se tiendra la session extraordinaire promise le 31 juillet dernier à la clôture de la législature 2016-2017. Donc, aujourd’hui, on saura quand les députés auront à combler les vacances au sein de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) et à en choisir le nouveau président.
Exit les vacances de l’Aïd El Idha qui ont donné trois jours durant beaucoup de répit aux Tunisiens et aux Tunisiennes qui se sont retrouvés sans journaux, sevrés pour ce qui est des indiscrétions quotidiennes relatives au remaniement ministériel que tout le monde attend avec impatience et que tout le monde veut aussi qu’il obéisse à son bon vouloir, privés aussi du feuilleton quotidien des grosses têtes que fait tomber à tour de rôle la guerre nationale contre la corruption et empêchés aussi de savourer les petites phrases assassines de Samia Abbou, la députée qui n’a pas la langue dans sa poche et qui nous manque beaucoup depuis que le palais du Bardo a fermé ses portes et a envoyé ses membres bronzer. On attend le retour de nos députés à leurs chères études et notre espoir est que ce retour interviendra le plus tôt possible. Mohamed Ennaceur, président du Parlement, réunit aujourd’hui, mardi 4 septembre, le bureau de l’Assemblée pour arrêter la date à laquelle se tiendra la session extraordinaire promise le 31 juillet dernier à la clôture de la législature 2016-2017. Donc, aujourd’hui, on saura quand les députés auront à combler les vacances au sein de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) et à en choisir le nouveau président. Le président du Parlement ajoute : «La réunion du mardi 4 septembre aura à examiner d’autres projets de loi urgents», mais il ne précise pas de quelles lois il s’agit. Est-il question du fameux code des collectivités locales qu’on considère du côté de la société civile (associations spécialisées dans le suivi et le contrôle des élections) et de certains «petits» partis politiques comme la pierre angulaire des municipales du 17 décembre 2017 au point que ce rendez-vous ne vaudra rien au cas où le code ne serait pas adopté avant le jour du scrutin ? La réponse de Mohamed Ennaceur est claire : la réunion, aujourd’hui, du bureau de l’Assemblée n’en discutera pas, puisque le dossier du Code des collectivités locales est entre les mains de la commission parlementaire des affaires de l’administration des forces porteuses d’armes. Et il a été décidé que la commission reprendra ses travaux à la mi-septembre pour poursuivre l’examen des quelque 360 articles que comporte le code en question, et comme la commission n’a pas de deadline, on peut s’attendre à ce qu’elle finisse ses travaux au moins début octobre prochain pour soumettre son rapport au bureau de l’ARP et attendre qu’il décide de la convocation d’une séance plénière en vue de la discussion et de l’adoption du code à la mioctobre ou à la fin du même mois. Tous ces comptes ne sont que théoriques parce qu’ils peuvent être chamboulés à tout moment au cas où les articles de discorde contenus dans le code appelleraient l’intervention de la commission des compromis qui dépensera un temps fou comme à son habitude pour satisfaire les uns et répondre aux caprices des autres et aussi pour imposer les desiderata de ceux qui veulent par tous les moyens que le Code des collectivités locales voie le jour après les municipales.
La rentrée vivement attendue
Dans l’attente que les activités reprennent au palais du Bardo et que Youssef Chahed achève ses consultations et dresse la liste des ministres qu’il va remercier et celle de ceux qui se joindront à son équipe, l’on se demande quand va intervenir effectivement la rentrée politique et sociale et quand va sonner la fin des vacances estivales. Il est de tradition que cette rentrée coïncide avec le retour des écoliers à leurs classes, c’est-à-dire à partir du 15 septembre, ce qui revient à dire que les Tunisiens auront à vivre encore dix jours ou plus suspendus aux palais de La Kasbah et du Bardo dans l’attente de connaître l’identité des nouveaux ministres, de savoir si les députés vont regagner le Parlement massivement ou s’ils vont faire l’école buissonnière comme à leur habitude en guettant les ordres ou les consignes de leurs partis. Ces partis dont la plupart s’affairent, ces derniers temps, à tout faire pour ajourner les élections municipales (on parle même d’une demande officielle qui sera adressée au président de la République sollicitant son intervention), préparent eux aussi leur rentrée politique, mais veulent qu’elle obéisse à leurs agendas et à leurs calculs. Parallèlement et en attendant que Nida Tounès révèle, au moins à ses militants, les 7.000 et quelques candidats qu’il affirme avoir déjà sélectionnés pour défendre ses couleurs le 17 décembre, qu’Ennahdha publie le rapport qu’elle a promis sur le processus des élections primaires en prévision des municipales ayant abouti à ce que les indépendants occuperont 52% (et non 50% comme officiellement décidé lors du référendum interne) des listes nahdhaouis et que Issam Chebbi, Mehdi Jomaâ, Ridha Belhaj et Saïd El Aïdi (qui attend toujours le visa de son parti) décident de participer ou non aux municipales, beaucoup de questions restent en suspens. Il n’est pas de trop de les rappeler : quelles sont les nouvelles dispositions qui vont être mises en application lors de la nouvelle rentrée scolaire quand on sait que le processus de la réforme éducative est bloqué depuis le départ de Néji Jalloul du ministère de l’Education, sachant que le ministre actuel par intérim, Slim Khalbouss, a promis que la commission tripartite chargée de la réforme éducative allait reprendre ses travaux. Malheureusement, cette promesse est restée lettre morte et les parents et les élèves ne savent pas, à moins de deux semaines de leur retour à l’école, ce qui les attend. Les enseignants sont aussi dans la même situation, principalement les suppléants qui attendent d’être recrutés depuis des années. Leurs leaders syndicaux, à leur tête Lassaâd Yacoubi, concentrent leur énergie sur un autre dossier : ils veulent traduire en justice les hauts responsables du ministère qui ont signé pour que nos enfants consomment de la viande avariée. Le nouveau ministre des Finances sera-t-il dans les délais constitutionnels pour présenter au Parlement le projet de loi de finances 2018 ? Ou sera-t-il obligé de recourir au draft préparé par Fadhel Abdelkefi, ministre démissionnaire. Que va faire le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin d’éviter que les syndicalistes mécontents ne fassent capoter la rentrée universitaire, exigeant que le ministère serve les primes pédagogiques et les heures supplémentaires qu’il leur doit depuis 2013-2014 ? Et les questions de continuer à être posées mais cette fois du côté du Parlement où la commission parlementaire d’investigation sur les réseaux des jihadistes doit rendre, en principe, son rapport fin septembre. Malheureusement, ses membres ne disposent jusqu’à aujourd’hui de rien de concret en dépit de leurs aller-retour en Syrie et des dizaines d’heures d’écoute qu’ils ont consacrées à ceux qu’ils considèrent avoir un rapport quelconque avec le dossier mais en ignorant les parents des jeunes envoyés à la mort bien que ces parents disent connaître ceux qui ont envoyé et monnayé le départ de leurs enfants en Syrie et en Libye.