Le droit au rêve…
Le sélectionneur national promet des changements, demain, dans la capitale congolaise à l’occasion du match de vérité contre les Léopards
«Fier et content de rentrer chez moi»
Le sélectionneur national promet des changements, demain, dans la capitale congolaise à l’occasion du match de vérité contre les Léopards
La Tunisie va défier la République Démocratique du Congo dans son antre du stade des Martyrs de Kinshasa, demain mardi à partir de 18h30 (heure tunisienne). Afin que le rêve russe se transforme en réalité, il faudra aux copains d’Aymen Mathlouthi ramener au moins le point du nul contre des Léopards revanchards. Les hommes de Forent Ibenge jouent à quitte ou double. «Une nouvelle défaite chez nous signifierait l’élimination pure et simple, avait prévenu à la sortie du stade de Radès le coach national congolais qui est en même temps entraîneur de l’AS Vita Club. Nous sommes certes déçus, mais ce n’est pas la fin du monde. Il faut penser au match retour et rectifier le tir». En fait, sans être véritablement conquérants, les Aigles de Carthage ont assuré l’essentiel vendredi dernier en empochant le gain de la première manche (2-1). Malgré une baisse de rythme au coeur du premier half qui a été du reste payée cher sous forme d’un but-gag encaissé par Mathlouthi suite à une mésentente avec Rami Bedoui, malgré un repli incompréhensible une fois le score ouvert dès la 18’ par Yassine Meriah sur penalty, les nôtres ont retrouvé leur jeu et des ressources pour gérer à leur guise la seconde période au cours de laquelle ils eurent le bon goût de reprendre l’avantage dès la 47e par l’intermédiaire de Ghaylène Chaâlali. Les trois points ont valeur d’or. Comme un diamant jalousement gardé dans un coffret, ils permettent au club Tunisie de prendre les commandes du groupe A et de partir pour Kinshasa en position de force. Toutefois, nos internationaux doivent se garder de dormir sur leurs lauriers d’autant que les copains de Cedric Bakambu, buteur au match aller à la 43’, leur promettent l’enfer. Le retour de suspension du milieu de terrain Ferjani Sassi ne sera pas de trop pour composer avec Mohamed Amine Ben Amor et Ghaylène Chaâlali un trio récupérateur-relanceur complémentaire. Car on peut imaginer toute l’importance du travail de récupération, d’interception, de replacement, de couverture... face à une ligne d’attaque redoutable composée de Mubele, Kabananga et Bakambu. Autre changement attendu: l’avant-centre Khenissi étant absent pour un deuxième avertissement pris vendredi dernier, c’est a priori Yohann Touzghar qui tient le bon bout pour le remplacer. L’attaquant de Sochaux a d’ailleurs effectué sa rentrée en toute fin de la première manche en remplacement du goleador de l’Espérance Sportive de Tunis.
«Du changement»
Le sélectionneur national était du reste clair lors du départ samedi après-midi pour la capitale congolaise. «Il y aura des changements aussi bien dans notre stratégie qu’au niveau de la composition du onze rentrant, a-t-il assuré. Certes, la fougue et le finish de Khenissi vont énormément nous manquer. Toutefois, nous disposons de suffisamment de solutions et d’une ossature satisfaisante. Après l’absence pour blessure de Bilel El Ifa et Saâd Beguir, voilà donc un nouveau contretemps. Seulement, j’ai convoqué à chaque poste plus d’un joueur supplémentaire car je sais d’expérience qu’on n’est jamais certain de terminer le stage de préparation avec le même nombre de joueurs convoqués au départ». Lors du match aller, le premier souci aura été dans l’esprit de Maâloul constitué par les balles aériennes. «Nous devons progresser dans ce secteur, souligne-t-il. Je suis à cent pour cent satisfait du résultat obtenu, même si au niveau du jeu exprimé, je ne le suis qu’à 70%». Ce à quoi rétorque Ibenge qui trouve que les Tunisiens furent supérieurs dans le jeu dans les couloirs.
Récupération, le maître-mot
Dans l’immédiat, la récupération et la concentration demeurent l’élément le plus important entre deux manches séparées par à peine quatre jours.Le staff fédéral a délégué des émissaires pour préparer en éclaireurs le séjour à Kinshasa. Cela a permis de trouver un hôtel distant du stade d’à peine une vingtaine de minutes, de programmer les deux séances d’avant-match et toute la logistique les accompagnant… Le souci du moindre détail constitue un des facteurs de la réussite. Et le football tunisien, aussi bien au niveau de ses sélections nationales que de ses clubs, a fait des progrès très importants de ce côté-là.
La Guinée toujours là
Aujourd’hui, l’unique projet s’appelle coupe du monde. Les prochaines 48 heures seront décisives. En plus de l’affiche RDC-Tunisie de mardi, la rencontre de ce lundi au stade Ben Jannet de Monastir Libye-Guinée ne sera pas moins importante. Une défaite du Syli national serait tout bénéfice pour les Aigles qui se débarrasseraient du coup d’un concurrent resté toujours en course à la faveur de sa victoire rocambolesque de vendredi dernier à Conakry contre la Libye (3-2). Et c’est l’avant-centre de l’Etoile Sportive du Sahel, Alkhaly Bangoura, qui a inscrit le but de la victoire guinéenne à la 88e minute. Après avoir été menés (0-2), les Libyens étaient pourtant revenus au score grâce à Zwei (2-2). Du coup, avec ses trois premiers points, la Guinée se remet à espérer d’autant plus qu’elle va recevoir la Tunisie lors de la 5e journée éliminatoire du groupe A. Après avoir échoué à faire qualifier la Tunisie au Mondial brésilien 2014, Maâloul a hâte de remettre notre foot dans le sillage du plus grand événement footballistique, la coupe du monde. Il est bien parti pour y parvenir. Comme un éclat du jour, il n’y a vraiment rien de mieux qui puisse arriver à notre sport-roi !