Le moment qu’on attend tous...
Cela va être probablement la dernière chance pour cette sélection de l’emporter devant son public et faire oublier la déception de 2015. Une grande compétition en vue...
Ce vendredi, le bal de l’Afrobasket 2017 sera ouvert après tant de coulisses chaudes et d’imprévus qui ont coûté le changement de pays organisateur au Congo puis à l’Angola. L’édition 2017 a été si incertaine et si controversée qu’on a pensé que cela n’aura pas lieu. Ce sera la dernière édition de ce tournoi dans son format actuel. C’est ainsi que la Fiba Afrique en a décidé. Et pour l’organisation de l’Afrobasket, une «guerre» dans les coulisses s’est déclenchée entre la Tunisie et le Maroc, mais, finalement, le poids et les manoeuvres étaient meilleurs de notre côté. Ce sera une édition qui sera organisée par la Tunisie ; d’abord qui va abriter les trois quarts de la compétition et puis, et dans un second lieu, par le Sénégal qui aura la moitié du premier tour (les groupes B et D). Toutes les conditions sont réunies pour réussir les tâches de l’organisation comme ce fut le cas en 2015. La salle de Radès connaîtra sûrement la même ferveur et le même soutien du public du basket.
La dernière chance…
Ce sera donc la dernière édition de l’Afrobasket telle qu’on la connaît. Les meilleurs de l’Afrique seront là, comme d’habitude là, à commencer par le Nigeria, tenant du titre et qui veut rééditer son exploit d’il y a deux ans à Radès. Il y aura aussi le grand Angola, qui a dominé l’Afrobasket pendant des années, mais qui a eu une transition difficile. Le Maroc, équipe accrocheuse, le Sénégal (qui sera avantagé au premier tour à Dakar), le Mali et la Côte d’Ivoire, qui auront l’envie de jouer les premiers rôles. C’est simple, notre sélection, conduite par l’entraîneur Mario Palma (qui connaît bien le bas- ket africain), aura sûrement la dernière chance de gagner l’Afrobasket en Tunisie. C’est une génération douée et unie qui reste sur un mauvais souvenir, celui de 2015 quand nous avons raté la qualification en finale.
Pas de Mejri et de Roll…
Ce mauvais souvenir, on ne l’oubliera que si la sélection parvient à remporter cette édition. Techniquement, rien ne peut nous empêcher de le faire et de rêver de le faire. Pratiquement, c’est la même génération et ossature qui a joué l’Afrobasket 2015, avec les H’didane, El Mabrouk, Chennoufi, Ghayaza, ou Kenioua. D’autres noms ont sauté comme Sayeh, Braâ ou Abassi, alors que pour un joueur comme Selimène, écarté injustement en 2015, c’est le retour par la grande porte. Côté absents, on retiendra deux autres noms «lourds». Salah Mejri sera le grand absent de cet Afrobasket 2017. Ce fut un feuilleton long et très ennuyeux avec beaucoup de promesses et de désinformation de la part du joueur et de la Ftbb à ce sujet. C’est un coup fatal surtout pour le jeu intérieur où Lahiani, Ghayaza et Ben Romdhane auront l’obligation de tenir tête aux pivots adversaires. Il y aura une autre absence, celle de Roll qui a voulu revenir à la dernière minute, mais sans suite.
Les 12 Tunisiens
Finalement, Mario Palma a retenu les douze joueurs qui, pour lui, sont les meilleurs, et les plus prêts pour pratiquer ses idées au jeu. Il sait bien que la victoire finale, l’objectif tracé pour sa sélection, passe par un douze complémentaire, compact et uni. Les vestiaires, qui étaient chauds en 2015 surtout avec la blessure polémique de Salah Mejri et les choix de joueurs faits par l’ex-sélectionneur, restent un facteur déterminant pour le succès. Palma n’a pas travaillé le côté tactique et les automatismes du jeu uniquement, il a aussi mis sa touche et sa rigueur, en tant que quelqu’un de ferme et d’intransigeant. Il y a des changements dans la manière de jouer de la sélection, mais il faudra voir les matches officiels pour en juger. Côté choix, Palma a préféré retenir le jeune Racil et écarter le second jeune Jaouadi, chose qui a suscité la colère et la frustration d’une bonne partie du public qui soutient Jaouadi, et les jeunes basketteurs qui montent. Aucune liste ne peut satisfaire tout le monde. Il y aura toujours des mécontents. Dans la liste de Palma, il a opté pour Béchir H’didane et écarté Abassi, il a préféré la carte Mouhli comme joueur utile en défense. Au poste 1, Abada aura cette fois plus de temps de jeu et d’importance. L’essentiel est de rester sobre et de gérer le premier tour face au Cameroun, à la Guinée et au Rwanda.
Le programme Radès
12h00 : RDC-Mali 14h30 : Guinée-Rwanda 18h00 : Tunisie-Cameroun 20h30 : Nigeria-Côte d’Ivoire
Dakar
12h30 : Mozambique-Egypte 16h00 : RCAfrique-Maroc 19h30 : Sénégal-Afrique du Sud 21h00 : Angola-Ouganda
R.E.H.