La Presse (Tunisie)

Federer s’est enfin amusé

Facile vainqueur de Feliciano Lopez (6-3, 6-3, 7-5) au troisième tour de l’US Open, Roger Federer n’a pas tremblé après deux premiers tours hasardeux.

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Enfin du bon Roger Federer. Enfin, surtout aidé par un pâlot Feliciano Lopez, loin d’être efficace en retour de service et très hésitant dans les échanges. Mais après deux thrillers en cinq sets face à Tiafoe et Youzhny, le Suisse, très agile au filet, se contentera sans peine de cette aimable sortie de 1h46 au troisième tour de l’US Open. Un vrai bol d’air. Durant le premier set traversé à la vitesse de l’éclair, Federer ne perdra que deux points sur son service. Et tout le monde aura applaudi sur son passing en revers bloqué, une jolie gourmandis­e d’artiste sur l’une des rares séquences spectacula­ires de la rencontre. Au deuxième set, le Suisse dut quand même s’employer pour effacer deux balles de break. Deux à 1-2, bien aidé par l’Espagnol commettant deux bourdes. Et deux à 4-3, sur deux services gagnants en deuxième balle, une nouvelle preuve des carences en retour de son adversaire. Dans la troisième manche, le Suisse doit quand même s’employer un peu, débreaké alors qu’il menait 3-1 sur un mauvais jeu bouclé par une faute directe en coup droit. Ce n’était que partie remise. Quelques minutes plus tard, le Suisse bouclait l’affaire sur sa première balle de match, sans avoir le temps de trembler. Avant le match, des rumeurs de forfait avaient fuité sur les réseaux sociaux. Severin Lüthi, l’entraîneur du Maître, avait lui-même corrigé la fausse informatio­n. Il ne fallait pas s’inquiéter. Le dos tient. Pour un temps, tout est redevenu normal à New-York. Federer a battu Lopez pour la treizième fois (sur 13). Et Federer adore les nuitées sur le court Arthur Ashe (33e succès en 34 occasions). En huitièmes de finale, le Suisse sera opposé à l’Allemand Kohlschrei­ber (33 ans). Encore un ancien après Youzhny et Lopez. Encore un adversaire qu’il bat à la commande (11-0).

Nadal a pris son temps contre Leonardo Mayer

Sous le toit du Stade ArthurAshe, Rafael Nadal a eu besoin de 3 h 15 pour se défaire de Leonardo Mayer au troisième tour (6-7[3], 6-3, 6-1, 6-4). Rafael Nadal a donc pris l’habitude de mal débuter ses matches depuis le début de l’US Open. Après avoir été poussé au tiebreak par Dusan Lajovic, puis avoir concédé le premier set à Taro Daniel, l’Espagnol a également perdu la manche initiale face à Leonardo Mayer samedi soir au troisième tour. Et s’il a réussi à redresser la barre pour s’imposer en quatre manches, le numéro 1 mondial laisse tout de même une impression finale laborieuse après 3 h 15 de match (6-7[3], 6-3, 6-1, 6-4). Ce premier set, il l’a perdu au bout du tie-break et de plus d’une heure de lutte acharnée. Mayer a inscrit quatre points d’affilée pour mener 6-2 avant de conclure sur son service (7-3). La deuxième manche est partie sur les mêmes bases, Mayer parvenant à préserver son service à 2-2 au terme d’un jeu à 20 points. Le match basculait deux jeux plus tard, toujours sur le service de l’Argentin. Un nouveau marathon s’engageait entre les deux hommes avec d’un côté un Nadal plus à l’aise sur son coup droit et un Mayer tentant de résister par tous les moyens. C’est finalement l’Espagnol qui prenait le dessus et réalisait enfin son premier break du match, à la quatorzièm­e occasion ! «Mentalemen­t, je me suis beaucoup battu à ce moment-là et après, c’est allé mieux» , a reconnu Nadal qui a remporté neuf des dix jeux suivants, concluant avec autorité la deuxième manche (6-3) survolant la troisième (6-1) puis faisant la différence dès le début de la quatrième (6-4). «Je dois régler mon coup droit, analysait l’Espagnol. C’est mieux que quelques jours plus tôt mais au début du match, je lui ai trop laissé d’opportunit­és. A la fin, je tapais plus près des lignes et c’était mieux.» Alors que Roger Federer s’apprêtait à lui succéder sur le court Arthur-Ashe, Nadal n’échappait pas à la question sur de possibles retrouvail­les avec le Suisse. «Je ne suis qu’au quatrième tour, je ne pense pas à ça, a-t-il écarté. Tous les matches ont été difficiles jusque-là. La seule chose à laquelle je pense, c’est mon entraîneme­nt de demain et être prêt pour le match contre Dolgopolov.» Vu le tournoi fou qui se déroule actuelleme­nt à Flushing Meadows, l’Espagnol serait bien inspiré de se méfier d’un Alexandr Dolgopolov en verve face à Viktor Troicki (6-1, 6-0, 6-4).

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