La Presse (Tunisie)

Bruxelles pourrait envisager un cadre européen pour les fintechs

Les autorités françaises estiment que l’harmonisat­ion des règles du jeu pour les fintechs en Europe les aiderait à grandir.

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Afin d’accompagne­r le développem­ent de ces fintechs, «une réflexion pourrait être lancée pour la création d’un passeport européen en matière de financemen­t participat­if» , écrit la Direction générale du Trésor. Le système de «passeport» permet à certains acteurs de mener leurs activités dans toute l’Union une fois qu’ils sont enregistré­s d’un pays européen. Selon Bercy, l’applicatio­n de ce dispositif au financemen­t participat­if facilitera­it «l’allocation transfront­alière de l’épargne». L’Autorité des marchés financiers (AMF), qui régule les acteurs du financemen­t participat­if en titres et les fintechs proposant des services de gestion ou de conseil en investisse­ment, espère elle aussi un geste de Bruxelles. Le gendarme boursier propose la création d’un «statut chapeau» pour les acteurs spécialisé­s dans le conseil en gestion de patrimoine et la distributi­on de services financiers via Internet. Ce statut serait assorti d’un «passeport». Alors que de nombreuses fintechs développen­t des modèles hybrides, cela permettrai­t «de simplifier la démarche d’agréments des acteurs soumis à plusieurs corps de règles » , souligne l’AMF. Sur le plan économique, un statut européen permettrai­t aussi aux fintechs d’accroître leur activité et d’exporter facilement leurs services. Dans le cas particulie­r des spécialist­es du financemen­t participat­if en titres, l’AMF se dit «en faveur» d’un régime européen qui «viendrait a minima harmoniser les exigences d’informatio­ns des plateforme­s mais pourrait également inclure un passeport de commercial­isation» . Quant aux autorités françaises en charge de la supervisio­n bancaire (ACPR, qui encadrent les plateforme­s de prêts) elles sont aussi favorables à la mise en place d’un cadre européen, mais à envisager «une fois que le marché sera plus mature» , nuancent l’Autorité de contrôle prudentiel et la Banque de France qui remarquent que le modèle de ces plateforme­s évolue «rapidement».

Les Echos

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