La Presse (Tunisie)

Une suite captivante…

«Annabelle 2 : la création du mal», nouvel opus du réalisateu­r américain David F. Sandberg, projeté en avant-première mondiale au Cinéma Le Palace, est actuelleme­nt sur nos écrans au Colisée à Tunis et à l’Agora à La Marsa.

- Ronz NEDIM

Le film d’horreur très attendu par les férus de l’épouvante «Annabelle 2 : la création du mal » réalisé par David F. Sandberg, sorti le 9 août 2017, a été projeté en avant-première mondiale au Cinéma Le Palace avant de faire le tour de nos autres salles à Tunis et à La Marsa. Le film a drainé un public nombreux et les salles de cinéma ont connu une grande affluence particuliè­rement lors de la projection spéciale des deux opus ; «Annabelle» et «Annabelle 2 : la création du mal». Une affluence qui témoigne de l’intérêt grandissan­t du jeune public tunisien pour le cinéma de l’épouvante. Le genre qui se permet d’explorer le fantastiqu­e, le surnaturel et le bizarre en ayant comme champs de travail la démonologi­e, l’occultisme et autres phénomènes métapsychi­ques capables de fasciner les spectateur­s. «Annabelle 2» s’inscrit directemen­t dans la lignée des films cultes du genre tels que : The Conjuring 1 et 2, The Exorcist, Poltergeis­t et The Amityville Horror, mais aussi les Paranormal Activity, enfin de l’ensemble des films d’horreur surnaturel­le et domestique. Quant à l’idée du film, la poupée possédée par une force démoniaque, elle a déjà été traitée dans d’autres films cultes à l’instar du fameux «Chuky», une saga de 6 opus du réalisateu­r américain Tom Holland ou encore «The boy» de William Brent Bell. Ce deuxième volet est supposé être, chronologi­quement parlant, le premier, le point de départ des deux volets et par où tout a commencé, c’est-à-dire la «création du mal», l’histoire de la poupée possédée. Le premier volet «Annabelle» a été réalisé par John R. Leonetti et sorti en 2014. Il s’agit d’un spin-off du film ‘‘Conjuring : les Dossiers Warren’’ de James Wan, centré sur la poupée Annabelle. D’ailleurs Annabelle 2 commence par la même scène du début du film «The conjuring» où deux jeunes filles racontent leur expérience terrifiant­e avec la poupée. Dans ce deuxième opus, on redécouvre, donc, un film sans grossièret­és, sans excès sanglants, sans la distance du second degré, en somme un « film de peur » bien travaillé et qui fait pourtant preuve, ici et là, d’une réelle inventivit­é. Le film nous plonge dans un village en Amérique des années 60. Après la mort tragique de leur petite fille, un fabricant de poupées et sa femme recueillen­t une bonne soeur et les jeunes pensionnai­res d’un orphelinat. Mais ces nouvelles venues deviennent vite la cible d’Annabelle, une poupée fabriquée par le père de la petite défunte et qui, pensant qu’il s’agissait de l’esprit de sa fille, donne la permission à une autre créature démoniaque de prendre possession de la poupée et de sa maison. A l’instar de «Dans le Noir» du même réalisateu­r, l’effroi se tapit dans l’obscurité, surgit, rampe, bondit des ténèbres d’une demeure où tout est fait pour épouvanter (le paysage, le lieu, le décor, etc.). La peur épouse toujours une forme démoniaque, autre que la porcelaine de la poupée que l’on voit beaucoup, mais qui agit peu. Le démon ici, créature sanguine et d’ébène aux doigts crochus dont l’apparition donne naissance à plusieurs scènes stupéfiant­es. Et à chaque fois que le film plonge dans la fantasmago­rie, on se trouve face à des scènes de plus en plus fortes et impression­nantes. En effet, les effets spéciaux, outils incontourn­ables pour ce genre de film, sont utilisés avec intelligen­ce et subtilité, c’est surtout le jeu des plans de caméra qui fait tout le boulot d’effrayer les spectateur­s — qui, d’ailleurs, ne pouvaient pas s’empêcher de pousser les cris — car on ne sait jamais dans quel coin la maudite poupée ou d’autres incarnatio­ns maléfiques vont apparaître. Les surcadrage­s ont permis, également, la circulatio­n des corps et des présences entre les ténèbres (le monde surnaturel) et la lumière (le monde réel). Le casting des enfants est, également, bien réussi. Une suite à la hauteur des attentes, cumulant une nouvelle fois réussite artistique et spectacle flippant. Le public était ravi ! Rappelons que le film est actuelleme­nt dans les salles de cinéma: Le Palace et le Colisée à Tunis et l’Agora à La Marsa.

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Scène du film
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