«Ce n’est pas un chèque en blanc»
C’est un gouvernement du minimum national sur lequel se sont mis d’accord les partis politiques. Aucun gouvernement ne peut recueillir une adhésion totale. Il est tout à fait normal que le président de la République — tout comme les partis et le chef du gouvernement — ait eu son mot à dire dans la composition du gouvernement. Sur la question du retour des ministres de l’ancien régime, cela ne nous inquiète pas, ils sont déjà de retour depuis un bout de temps. Certains ne s’indignent de leur présence que si ça n’arrange pas leurs affaires. Cette question a été tranchée dès l’époque de l’Assemblée constituante lorsque le projet de loi d’exclusion des hommes de l’ancien régime a été rejeté. Nous avons choisi d’aller vers la justice transitionnelle et pas vers les procès collectifs. Certes, nous accordons notre confiance à ce gouvernement mais ce n’est en aucun cas un chèque en blanc. Notre confiance est liée au degré de respect de chaque ministre de la constitution, de la révolution et du Document de Carthage. Ce gouvernement fait face à plusieurs défis politiques dont la tenue des élections municipales. Les blocs parlementaires doivent prendre leur responsabilité afin d’accélérer le remplacement des démissionnaires de l’Isie. Tout retard dans les élections municipales engendrera un retard des élections présidentielle et législatives. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le président de l’Isie par intérim. Ensuite, il faudra aussi relever un autre défi, celui de voter le budget de l’Etat.