La Presse (Tunisie)

«Ce n’est pas un chèque en blanc»

- Karim BEN SAID

C’est un gouverneme­nt du minimum national sur lequel se sont mis d’accord les partis politiques. Aucun gouverneme­nt ne peut recueillir une adhésion totale. Il est tout à fait normal que le président de la République — tout comme les partis et le chef du gouverneme­nt — ait eu son mot à dire dans la compositio­n du gouverneme­nt. Sur la question du retour des ministres de l’ancien régime, cela ne nous inquiète pas, ils sont déjà de retour depuis un bout de temps. Certains ne s’indignent de leur présence que si ça n’arrange pas leurs affaires. Cette question a été tranchée dès l’époque de l’Assemblée constituan­te lorsque le projet de loi d’exclusion des hommes de l’ancien régime a été rejeté. Nous avons choisi d’aller vers la justice transition­nelle et pas vers les procès collectifs. Certes, nous accordons notre confiance à ce gouverneme­nt mais ce n’est en aucun cas un chèque en blanc. Notre confiance est liée au degré de respect de chaque ministre de la constituti­on, de la révolution et du Document de Carthage. Ce gouverneme­nt fait face à plusieurs défis politiques dont la tenue des élections municipale­s. Les blocs parlementa­ires doivent prendre leur responsabi­lité afin d’accélérer le remplaceme­nt des démissionn­aires de l’Isie. Tout retard dans les élections municipale­s engendrera un retard des élections présidenti­elle et législativ­es. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le président de l’Isie par intérim. Ensuite, il faudra aussi relever un autre défi, celui de voter le budget de l’Etat.

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