La réforme engagée s’étend jusqu’à 2018
La nouvelle réforme de la formation professionnelle se base sur des principes directeurs bien définis. C’est une réforme qui s’inscrit dans une vision globale du système de développement des ressources humaines.
La nouvelle réforme de la formation professionnelle se base sur des principes directeurs bien définis. C’est une réforme qui s’inscrit dans une vision globale du système de développement des ressources humaines.
Selon le plan d’opérations appliqué et qui s’étend de 2016 à 2018, la mise en place d’un dispositif national de la formation professionnelle répond aux attentes et aux aspirations des individus, des entreprises, de la société et de la région. Des ressources humaines formées seront bien préparées pour participer à la construction de la nouvelle société tunisienne et satisfaire les exigences de l’économie nationale et des entreprises. Un partenariat effectif, basé sur l’engagement et l’équilibre, caractérisé par une participation multi-acteurs impliqués dans la préparation des politiques de la formation professionnelle, a été retenu. L’ancrage du principe de l’évaluation et de la redevabilité à tous les niveaux est consacré dans le cadre de cette réforme qui prend en compte la dimension régionale ainsi que les acquis antérieurs. La pérennisation du principe de l’apprentissage tout au long de la vie est l’un des objectifs fixés. Toutefois, la réforme s’est fixé comme objectif principal la mise en place d’un dispositif national de formation professionnelle qui répond aux exigences de développement dans toutes ses dimensions, en particulier celles relatives à la croissance économique, au développement social et à la construction d’une société qui valorise les acquis du changement démocratique et qui s’insère dans son environnement régional et international.
Garantir l’efficacité du système
L’objectif global est de bénéficier d’un dispositif national de la formation professionnelle adapté aux besoins des individus, des entreprises, de la région et de la société dans le cadre d’une vision globale et partagée d’un système de développement des ressources humaines. Ce projet de réforme s’articule aussi autour d’objectifs spécifiques. Ainsi, le dispositif national de la formation professionnelle doit être bien intégré dans le système national de développement des ressources humaines. Il s’agit, de même, de garantir l’efficacité du système tout au long du processus de formation et d’assurer une gouvernance du dispositif national de la formation professionnelle répondant aux aspirations des individus, des entreprises, de la société et de la région en harmonisation avec le Contrat social. Un système de financement de la formation professionnelle répondant aux besoins et aspirations des individus, des entreprises, de la région et de la société concrétisant le principe de l’apprentissage tout au long de la vie est développé. La mise en oeuvre de la réforme doit adopter une démarche qui permettra, en plus de la réalisation des activités inscrites dans le projet de la réforme, de renforcer deux éléments clés nécessaires à sa réussite, à savoir le renforcement des compétences des ressources humaines et des capacités des structures et des organismes. En ce qui concerne le volet ressources humaines, ce projet de réforme se distingue par l’implication effective de tous les acteurs et partenaires dans toutes les étapes de conception et de mise en oeuvre et par son appui sur les ressources internes du dispositif comme acteur principal du changement et garant de la qualité. L’amélioration continue des compétences des ressources humaines constitue un facteur clé de la réussite de la mise en oeuvre du projet de la réforme et la pérennisation des acquis.
Développer les capacités de coordination
Par ailleurs, le projet de réforme a une vision claire pour toutes les structures et le développement de leurs capacités dans la conception des stratégies et la gestion des ressources technologiques, financières et du savoir. En outre, ce projet vise le développement des capacités de coordination entre les fonctions existantes au sein des différentes structures et la diffusion de la culture de «performance» à tous les niveaux. Cette réforme ne se limite pas à un ensemble d’activités, ni un ensemble de projets. Elle se veut une réforme qui agit sur les processus déjà institués. La réalisation des activités est du ressort des agences et organismes d’exécution, alors que le suivi sera assuré par une autre instance qui veillera à ce que la réalisation des activités sera suivie de véritables changements pour plus de performance. Tous les investissements qui ont été réalisés, par le passé n’ont pas permis au dispositif d’avoir cette capacité de pouvoir mobiliser les acquis pour atteindre de meilleurs résultats. Cette réforme se propose de mettre en place les mécanismes et les organisations nécessaires pour augmenter l’efficacité du système en faisant de la performance le seul mode d’évaluation et de gratification des structures et des personnes. Le saut qualitatif sera ainsi concrétisé, ce qui va permettre au dispositif d’entrer dans une dynamique irréversible d’amélioration. Un intérêt est accordé également à la structuration et au pilotage de ce projet. Une structure de gestion est chargée de suivre les changements qui seront opérés par la réalisation des activités et de veiller à la durabilité des changements. Cette structure est dotée d’une stratégie de communication qui lui est propre — en dehors des stratégies de communication des différents acteurs —, ce qui permettra d’obtenir un compromis de toutes les parties intervenantes et une appropriation collective de toutes les composantes de la réforme. Ladite structure veillera notamment à l’accompagnement des responsables du changement par le transfert de bonnes pratiques. Pour mener à bien cette réforme, une structure d’arbitrage est également à l’oeuvre pour intervenir en cas de blocage et qui va arbitrer entre les structures ayant des activités en commun.