La face sombre du sport
La commercialisation du sport ouvre des possibilités de corruption, toujours présentes, lorsque de grosses sommes sont en jeu. Elle attire le dopage, le trafic de sportifs ou …les récupérations politiques.
L’événement ne peut pas, ne doit pas, passer inaperçu. La Conférence nationale sur la lutte contre la corruption dans le domaine sportif a fait l’actualité de cette semaine. Les participants ont appelé à la mise en place d’une instance indépendante, d’appliquer la loi et de traiter les dossiers de suspicion de corruption avec sérieux ; et enfin de créer des comités d’éthique au sein de toutes les structures sportives.
Si nous sommes encore dans l’incapacité de pouvoir décrire précisément l’évolution et le dénouement des différentes affaires de corruption, le principal problème auquel se heurte particulièrement la lutte contre la corruption est avant tout le sens à donner de manière précise à la corruption dans le sport.
Quand il est lié au sport, le terme de corruption est défini de façon ambiguë. Les définitions proposées et adoptées sont souvent insuffisantes pour couvrir la plupart des cas de corruption dans ce domaine. Elles se revendiquent en demi-mesures par rapport aux pratiques de tous les instants. Bien que les dispositions dans les textes ne puissent pas suffire, ce qui serait cependant entrepris peut être un véritable outil de prévention, d’investigation, de poursuite et de sanction.
L’opportunité d’un débat sur la corruption dans le sport touche aussi bien les responsables publics chargés du sport dans le pays que les sportifs eux-mêmes. Même si la corruption demeure une question dont il est encore difficile de faire le tour, ce débat est de nature à favoriser des investigations encore plus complètes. Il est, d’ailleurs, nécessaire de disposer de rapports concis résumant les principaux aspects de la corruption dans le sport tunisien, ses causes et les solutions envisagées pour son éradication.
Qu’est-ce que le sport aujourd’hui ? Poser la question est facile, y répondre ne l’est pas. Saisons noires, matches truqués, bonus accordés aux grands responsables des instances de renommée, à l’instar de Blatter, suspensions à vie. D’une ampleur considérable, le sport engendre une activité très particulière. Il ne s’agit pas de gagner ou de perdre, mais aussi d’intérêt commun, d’amour commun.
Cependant, il n’est pas fait que de valeurs : c’est aussi une énorme force économique. Il attire l’argent, et l’argent suscite une commercialisation qui n’est pas forcément innocente. Cette commercialisation ouvre des possibilités de corruption, toujours présentes lorsque de grosses sommes sont en jeu. Elle attire le dopage, le trafic de sportifs ou …les récupérations politiques.