Les illusions perdues
Le club noir et blanc a fait très peu pour mériter la qualification, dormant sur ses lauriers après avoir ouvert le score. Awadhi a rallumé la flamme avant d’anéantir les espoirs dans la séance des tirs au but.
Le club noir et blanc a fait très peu pour mériter la qualification, dormant sur ses lauriers après avoir ouvert le score. Awadhi a rallumé la flamme avant d’anéantir les espoirs dans la séance des tirs au but.
Stade Mhiri de Sfax, beau temps, match en nocturne, éclairage satisfaisant, pelouse en bon état, public nombreux. Club Sportif Sfaxien bat Fath Union Sport de Rabat (1-0). Score acquis à la mi-temps. But: Karim Awadhi 23’ sur penalty pour le CSS. Le CSS éliminé aux tirs au but (5-4). Arbitrage du Kenyan Davies Ogenche Omweno Avertissements: Ben Salah 14’, Mendy 47’, Mathlouthi 89’ et Gaâloul 90’ au CSS; Aguerd 21’ et Ait Khorsa 35’ et 90’ au FUS. Expulsion: Ait Khorsa 90’ au FUS. CSS: Gaâloul- Mathlouthi, Mendy, Ben Salah, Meriah- Awadhi, Sokari (Kamoun 74’), Amdouni, HannachiBen Ali (Marzouki 90+2’), Chaouat (Ndoye 63’) FUS: Majid- Semmoumy, El Bassil, Mandaw Sy, Aguerd- Ait Khorsa (Seoud 90+2’) , Skouma, Boulahroud, Diakité- El Aroui, Yansané (Benlamach 81’).
Grosse désillusion pour le public noir et blanc, hier au stade Mhiri où ses favoris ont raté à la surprise générale le billet des demi-finales face à un bien faible Fath de Rabat. Si le CSS a été sorti chez lui par un ensemble aussi moyen, c’est qu’il est passé complètement à côté de son sujet au bout d’une maudite loterie des tirs au but. Le FUS Rabat est devenu un habitué des voyages en Tunisie. Hier, les Marocains en étaient à leur deuxième production dans notre pays, quelques mois après la confrontation perdue à Radès face au Club Africain (défaite 2-1) en phase de poules de la Coupe de la Confédération. Hier, il n’a pas montré grand-chose dans un match pourtant décisif pour son avenir continental. Forts de leur victoire au match aller (1-0), les hommes de Walid Regragui ont cherché à installer un pressing haut très mal mis en place. Les maladresses techniques et le déchet énorme ont empêché les visiteurs de faire mal à la défense du gardien Mohamed Hedi Gaâloul, confirmé à la place de Rami Jeridi lequel doit ronger son frein. Au CSS, la faiblesse de la production technique a de quoi interpeller. Des maladresses, en veux-tu en voilà ! Ecole légendaire de beau jeu et de foot châtié, technique et spectaculaire, le club noir et blanc est-il tombé à ce point pour aligner un Raymond Mendy aussi faible et un Oussama Amdouni aussi léger ? Les temps sont vraiment durs d’autant que l’entraîneur portugais José Da Motta ne paraît pas apporter un plus au club.
Awadhi déchante
Ce quart de finale retour n’a pas tenu ses promesses. Sa première mi-temps a même été soporifique. Pourtant, le représentant tunisien a su assurer l’essentiel en égalisant sur l’ensemble des deux rencontres. Après un long arrêt de jeu dû à la blessure à la tête du gardien Aymen Mjid dans un contact avec Firas Chaouat (6’), un centrage côté gauche de Houssam Ben Ali allait parvenir à Hannachi embusqué à l’angle droit de la surface de réparation. La main évidente de Nayef Aguerd bloque le ballon, le penalty étant incontestable. Et c’est Karim Awadhi qui va faire preuve de beaucoup de sang-froid pour prendre à contre-pied le keeper marocain et ouvrir le score. Comme dans la première manche où un penalty de Ben Arif avait décidé du sort de la partie. La réaction marocaine est timide. Le coup franc de Skouma des 25m est sans danger (39’). Le corner du même Skouma joué à deux ne trouve personne à la déviation malgré une hésitation de la défense locale. La seconde période est du même tonneau. De petites occasions, si on peut les appeler ainsi sont offertes à Amdouni (qui rate le cadre 49’) et Chaouat (suite à un centre de Mendy, mais le gardien était sur la trajectoire 53’) côté sfaxien, et à un Yansané quelconque ( servi par Smoumi, il s’emmêle les pinceaux 55’). Mais c’est surtout à la 84’ que les Fussistes ratent leur chance quand Benlamach, à peine entré en jeu, manque la balle de match en frappant à côté à l’entrée de la surface. Pour conclure cette soirée cauchemardesque, Karim Awadhi allait rater son penalty dans la fameuse loterie où il fut le premier à tirer. Malgré la réussite par la suite de Meriah, Mathlouthi, Marzouki et Amdouni, le CSS sera éliminé. Car aucun des cinq tireurs visiteurs (Boulahroud, Diakité, Bassel, Benlamach et Seoud) n’a raté le sien. Après 2010, le FUS joue à nouveau un mauvais tour au CSS.