Paramotoring ? Vous avez dit paramotoring ?
Promouvoir les produits touristiques et culturels grâce aux meetings aéronautiques.
C’est donc entre ce samedi matin et demain soir que vont se dérouler les célébrations du 105e anniversaire de la première liaison aérienne directe entre la France (Fréjus, près de Nice) et la Tunisie (Bizerte) du 23 septembre 1913 par le pionnier français de l’aviation, Roland Garros. Cette commémoration s’efectue à l’initiative de l’Association tunisienne de l’aéronautique (ATA). Le programme, réparti entre Bizerte, l’ancienne Proteville (aujourd’hui appelé Pont de Bizerte) et Sminja, dans le gouvernorat de Zaghouan, comporte diverses activités allant des shows aériens à un rallye moto/ vélo en passant par des expositions ou la restauration d’une école primaire remontant à l’époque de l’exploit (voir le programme publié dans La Presse du jeudi 21 septembre en dernière page). Surtout, cette édition comprendra l’organisation d’un atelier pour la formation pratique du premier groupe de paramotoristes (tunisiens et français), promotion baptisée — on s’en doutait bien — «les aviateurs de Garros». Mais qu’entend-on par paramoteur ? C’est, dit wikipédia, «un aéronef de la catégorie des aérodynes. Il est composé d’une voile de parapente et d’un moteur léger intégré à une cage de protection portée sur le dos du pilote. Une hélice y ofre la poussée nécessaire. Le décollage se fait à pied ou assis sur un chariot équipé de roues ou de skis. Il existe des paramoteurs à une ou à deux places. L’appareil est facile à manier, et il peut efectuer un virage de faible rayon. Sa vitesse de déplacement par rapport au sol est d’environ 40 km/h, à laquelle on ajoute ou on soustrait la vitesse du vent. C’est, disent les spécialistes le moyen le moins cher de voler, le plus facile à apprendre, le plus sûr à pratiquer et le plus facile à transporter !
Des cycles de formation
L’initiation à cette nouvelle disci- pline sportive va donc s’efectuer en deux temps au profit d’une trentaine de jeunes venus de tous les gouvernorats et de France. Ce matin, dans la localité de Pont de Bizerte (gouvernorat de l’Ariana), entre 11h30 et 14h30, a lieu le coup d’envoi de la formation pratique du premier groupe de paramotoristes de la promotion des «aviateurs de Garros». Demain, aux mêmes heures, se tiendra le même atelier pour le deuxième groupe de la formation, cette fois-ci à Sminja. Ces ateliers sont encadrés par des spécialistes venus de France à cet efet. Ces ateliers, ainsi que les démonstrations qui auront lieu sur le terrain, préludent au lancement de cycles de formation que prévoit de lancer l’ATA, cette formation devant déboucher sur l’obtention d’un brevet de pilote de paramoteur et de parapente. Par-delà son caractère purement sportif, cette pratique est de nature à promouvoir les produits touristiques et culturels du pays grâce à l’organisation de meetings aéronautiques nationaux et internatio- naux qui peuvent combiner performances sportives et joies de la découverte. La Tunisie dispose de site exceptionnel pour l’essor de cette activité. La démonstration vient d’en être faite sur la Table de Jugurtha (Kalaât Snan) ou, plusieurs années en arrière par des sportifs étrangers, sur la fantastique étendue salée de Chott el-Jérid. L’organisation à répétition de ce genre d’événements est de nature à stimuler les activités économiques d’une région disposant de caractéristiques topographiques favorables à cette pratique et à leur donner une aura internationale qu’elles pourraient mettre au service du développement d’autres ressources touristiques, tel le patrimoine archéologique. C’est dans cette perspective que l’ATA a inclus dans son programme d’activités pour l’année à venir l’organisation de journées d’initiation à l’aéronautique dans les écoles sur le thème «L’aviation pour tous», qui est l’objectif principal de l’association qui vise à démocratiser ce domaine et instaurer les nouvelles activités aéronautiques au profit des jeunes pour qu’ils se familiarisent avec ces activités à caractère scientifique et culturel durant leur temps libre dans un cadre propice au développement de leur personnalité.