La Presse (Tunisie)

Tel est pris qui croyait prendre!

- Rachid AYADI

Les Clubistes sfaxiens paient le prix de leur manque de déterminat­ion

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les cent quatreving­ts minutes disputées par le CSS et son opposant en aller et retour de ce tour des quarts de finale de l’épreuve de la CAF, le FUSRabat en l’occurrence, se sont jouées sur des coups de dés : deux penalties sifflés au cours de ces deux échéances. Un pour chaque partie. Ce qui les a mises à égalité à l’issue des deux matches. Et puis les séries des coups de réparation ont vu le CSS s’incliner au profit de son opposant du jour qui a réussi ses cinq tirs qui lui ont assuré la qualificat­ion au tour des demi-finales de l’épreuve. Quant aux «Noir et Blanc», ils ont raté le premier d’entre eux par le biais du joueur qui venait pourtant de les remettre sur orbite, en réussissan­t le penalty sifflé par l’arbitre kényan Davies Omweno, en leur faveur dès la 20e minute de jeu de ce match retour, Karim Aouadhi en l’occurrence… Ce n’est en définitive qu’une succession de rebondisse­ments de situation qui a décidé finalement du sort du billet de qualificat­ion pour le tour suivant.

Indigence offensive criarde

Les dieux du stade en ont voulu ainsi, sinon par quoi expliquer l’incapacité des deux équipes à clôturer leurs multiples assauts offensifs par des buts tout au long des deux rencontres disputées à Rabat et à Sfax… Des ratages monstres ici et là auprès des bois ont, par ailleurs, ôté au jeu tout son charme. Mais ce qui est écoeurant pour le CSS, c’est que cette éliminatio­n de l’épreuve est la seconde du genre essuyée face au même adversaire. La première a eu lieu en 2010 lorsqu’il s’est fait piéger par le Fath à l’ultime minute de jeu de la finale retour disputée ce jour-là au M’hiri et face à un public record tout acquis à sa cause en concédant un but contre le courant du jeu qui a décidé du sort du titre de l’édition. Ce qui s’est répété vendredi dernier, à travers le dernier tir de la série des coups de réparation exécuté par le rentrant au temps additionne­l du match, Mohamed Saoud, à une étape où les deux équipes étaient à égalité (4-4). Le 5e a été bien affûté par le rentrant marocain, Saoud, pour faire l’écart après le tir raté par Karim Aouadhi. Et c’est donc sur les scores d’un but à zéro en faveur du Fath à Rabat, un but à zéro aussi pour le CSS à Sfax, puis 5-4 aux tirs de réparation pour le Fath en dernier recours pour départager les deux équipes que la rencontre s’est achevée, comme le stipulent les règlements de la CAF en pareil cas d’égalité. La rencontre, quant à elle, n’a point retenu l’attention tout au long du jeu, tant le niveau technique présenté par les deux antagonist­es était peu orthodoxe. De longues balles d’un côté, comme de l’autre, des interventi­ons sur le porteur du ballon souvent entachées de violences manifestes, ce qui a poussé l’arbitre kényan à brandir son carton jaune à maintes reprises. Son carton rouge aussi, à l’encontre du joueur marocain portant le numéro 14, Saâd Aitkhorsa, au temps additionne­l du match, pour somme d’avertissem­ents.

Coaching peu convaincan­t

Mais, autant le rendement du CSS sur son terrain, vendredi dernier, était en deçà de l’attente, notamment au niveau du travail de percussion et du finish, autant il a été loué par son entraîneur à l’issue du match qui a félicité ses joueurs pour leur assiduité (sic), soulignant que les siens étaient supérieurs à leurs vis-à-vis. Da Mota a précisé à cet égard que le CSS est bien entré dans le vif du sujet, faisant allusion à l’avantage à la marque, acquis suite à un penalty obtenu dès la 20e minute de jeu, sans toutefois reconnaîtr­e ses erreurs de coaching, dont, entre autres, les changement­s qu’il avait apportés à son équipe au cours du jeu en remplaçant, au moment où il avait le plus besoin de consolider sa ligne avant pour assurer la qualificat­ion, un milieu offensif par un autre à vocation défensive. Allez comprendre...

 ?? Photo Mokhtar HMIMA ?? Toute la détresse se lit sur le visage de Gaâloul et de Ala Marzougui. Le CSS a raté le coche !
Photo Mokhtar HMIMA Toute la détresse se lit sur le visage de Gaâloul et de Ala Marzougui. Le CSS a raté le coche !

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