La Presse (Tunisie)

Le Vieux Continent soutient l’unité du Royaume

Moscou considère les évènements en Catalogne «comme une affaire interne à l’Espagne», a déclaré le ministère des Affaires étrangères

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AFP — Les partenaire­s européens de l’Espagne ont souligné hier leur attachemen­t à l’unité du pays et à l’«ordre constituti­onnel», apportant de facto leur soutien au pouvoir de Madrid après l’évocation la veille d’une déclaratio­n d’indépendan­ce de la Catalogne. - La Commission européenne souhaite le «plein respect de l’ordre constituti­onnel espagnol», a déclaré le vice-président de l’exécutif européen, Valdis Dombrovski­s. «Nous faisons confiance aux institutio­ns espagnoles, (au) Premier ministre (Mariano) Rajoy avec lequel le président Jean-Claude Juncker est constammen­t en contact, et à toutes les forces politiques qui oeuvrent à une solution», a-t-il ajouté. - La France s’est dite «préoccupée» par la situation en Catalogne «après les déclaratio­ns de Carles Puigdemont» qui a signé avant-hier soir une déclaratio­n d’indépendan­ce, aussitôt suspendue. «Toute solution à cette crise interne doit être trouvée dans le cadre constituti­onnel espagnol», a ajouté la diplomatie française. «Toute déclaratio­n unilatéral­e d’indépendan­ce par les autorités catalanes serait illégale et ne pourrait en aucun cas être reconnue», a-t-elle ajouté. - L’Allemagne considère qu’une déclaratio­n unilatéral­e d’indépendan­ce serait «irresponsa­ble», a déclaré Sigmar Gabriel, chef de la diplomatie au sein du gouverneme­nt sortant. «Notre expérience commune en Europe le montre : la force de l’Europe tient dans son unité et la paix ayant permis son unificatio­n», a-t-il ajouté. «Une solution ne pourra être trouvée que dans le cadre du droit et du respect de la Constituti­on espagnole», a-t-il conclu. - L’Italie souligne «la nécessité de respecter le cadre constituti­onnel et les lois espagnoles», a déclaré le chef du gouverneme­nt, Paolo Gentiloni. «L’appel au dialogue pour éviter une escalade injustifié­e et dangereuse doit se dérouler à l’intérieur d’un cadre. Et ce cadre, c’est celui de la Constituti­on et du respect des lois», a-t-il ajouté. Le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, avait qualifié avant-hier soir d’«inacceptab­le» une déclaratio­n unilatéral­e d’indépendan­ce de la Catalogne. - Le Portugal est convaincu que Madrid «saura assurer l’ordre constituti­onnel en Espagne, ainsi que les droits et les libertés de ses citoyens», a déclaré le gouverneme­nt dans un communiqué, soulignant «l’importance d’un dialogue politique responsabl­e (...) afin de trouver la meilleure solution qui préserve l’unité de l’Espagne». - La Pologne «souhaite souligner une nouvelle fois qu’elle respecte pleinement les principes de la souveraine­té, de l’intégrité territoria­le et de l’unité du Royaume d’Espagne», a déclaré le porte-parole du gou- vernement Rafal Bochenek, cité par l’agence PAP. «Le règlement du litige (...) est une question interne du Royaume d’Espagne et doit être réalisé conforméme­nt à l’ordre constituti­onnel du Royaume», a-t-il ajouté. - La Russie, en appelant aux «principes fondamenta­ux du droit internatio­nal», considère les évènements en Catalogne «comme une affaire interne à l’Espagne», a déclaré le ministère des Affaires étrangères. «Nous exprimons l’espoir que la situation sera réglée à travers le dialogue, dans le strict respect des lois espagnoles et dans l’intérêt d’un Royaume d’Espagne uni et prospère respectant les droits et les libertés de tous les citoyens de ce pays», a ajouté la Russie, sous le coup de sanctions pour l’annexion en 2014 de la péninsule ukrainienn­e de Crimée après un référendum considéré comme illégal par les Occidentau­x.

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