Deux étudiantes versent un pot-de-vin pour falsifier leurs bulletins de notes
Le fonctionnaire soupçonné de falsification a été relevé temporairement de ses fonctions
Après l’affaire de la Faculté des Lettres et des sciences humaines de Kairouan relevant de l’Université de Kairouan où il a été établi la falsification des attestations de réussite, d’inscription, des bulletins de notes, et suite à laquelle l’Université en question a appelé tous les établissements relevant de son ressort à vérifier l’authenticité des documents des étudiants diplômés dans la période allant de 2012 à 2016, une seconde affaire vient d’éclater à la faculté des Sciences juridiques, économiques et de gestion de Jendouba, relevant de l’Université de Jendouba. Selon une source qui a préféré garder l’anonymat, deux étudiantes auraient avoué avoir payé un fonctionnaire relevant du service informatique pour qu’il falsifie leurs bulletins de notes. Ces aveux interviennent après des soupçons émis par l’un des professeurs à la faculté, croiton savoir. Le fonctionnaire soupçonné de falsification a été relevé temporairement de ses fonctions dans l’attente de sa comparution devant le conseil de discipline après la fin de l’enquête interne ordonnée par le doyen. La faculté tunisienne semble secouée par ses scandales qui éclatent sporadiquement au grand jour. Après l’affaire survenue à Kairouan en avril dernier, il y a lieu de s’inquiéter. Ces affaires pourraient cacher tant d’autres et les dégâts risquent d’être lourds de conséquences. Pour l’instant, il n’y a aucune comparaison avec ce qui s’est passé à Rakkada où il y a eu un premier cas suivi d’un deuxième après deux mois. On est en train de suivre l’affaire et on a informé notre rectorat et notre ministère de tutelle, nous a déclaré le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et de gestion de Jendouba. Et d’ajouter qu’il y a des failles dans le système, ce qui profite à des gens malintentionnés. Ces gens-là doivent être traduits devant le conseil de discipline, puis transférés devant la justice pour préserver l’image de l’université dans notre pays, conclut-il. Il est vrai, comme l’a signalé le doyen en question, que les failles permettant pareils actes de falsification persistent dans le système, il est toutefois impératif de prendre au plus vite les choses en main. Ce qui s’est passé à Rakkada, pourrait être l’arbre qui cache la forêt.