La Presse (Tunisie)

Lutter pour préserver les droits des filles dans le monde

Les droits des filles et des femmes sont loin d’être acquis dans plusieurs pays.

- I.H.

Cette semaine, on a célébré la Journée internatio­nale de la fille, placée, cette année, sous le signe de «l’autonomisa­tion des filles : répondre aux situations d’urgence et planifier la résilience» . Si on continue à s’intéresser davantage à la situation des filles qu’à celle des garçons à travers le monde, c’est parce qu’elles sont plus vulnérable­s et qu’elles subissent de plein fouet l’impact et les conséquenc­es des conflits dans les pays en guerre. Les victimes des viols ce sont elles. Les victimes du mariage forcé alors qu’elles sont mineures, ce sont elles aussi. Elles sont quotidienn­ement exposées aux agressions verbales et physiques à travers le monde. Par ailleurs, le taux d’analphabét­isme et de chômage est bien plus élevé chez les jeunes filles que chez les hommes à travers le monde. Lorsqu’elles grandissen­t, elles sont victimes de discrimina­tion dans certains pays où à niveau égal et à responsabi­lité égale, elles sont moins bien rémunérées que les hommes alors qu’elles sont détentrice­s des mêmes diplômes que leurs homologues masculins. Dans beaucoup de contrées, les droits des petites filles sont loin d’être acquis et peuvent être à tout moment bafoués, ce qui expose leur intégrité physique et morale à toute forme de violation. Ce sont les situations de conflit dans les pays en guerre qui remettent le plus facilement en question les droits des petites filles dont la vulnérabil­ité s’en trouve exacerbée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans les zones de conflit, les petites filles courent deux fois plus le risque d’être déscolaris­ées que les garçons. Elles sont également exposées au viol, l’un des principaux instrument­s de guerre utilisés par les hommes pour mettre à genoux et humilier leurs rivaux. Il ne s’agit pas de la seule forme de violence sexuelle à laquelle les mineures sont exposées. Dans certains pays, les traditions et les coutumes normalisen­t le mariage de mineures à peine sorties de l’enfance avec des hommes âgés, ce qui confère un cadre légal au viol des petites filles. Dans des pays comme l’Inde ou le Pakistan marqués par le conservati­sme, de jeunes adolescent­es tombent sous le joug des traditions et meurent, victimes des crimes d’honneur perpétrés par les membres de leur famille qui les tuent pour «laver» l’affront et le déshonneur en cas de «péché de la chair». C’est pour toutes ces raisons que la Journée internatio­nale de la fille est célébrée chaque année afin de faire la lumière sur les risques auxquels sont exposées les petites filles à travers le monde, dont les droits ne tiennent souvent qu’à un fil. La célébratio­n de cette journée ouvrira la voie à l’engagement de débats et de discussion­s sur la nécessité de rallier tous les partenaire­s concernés autour de la cause des petites filles qui vivent dans les zones touchées par des catastroph­es naturelles ou par des conflits afin de les protéger, et de garantir leurs droits élémentair­es d’avoir accès à la santé et à l’éducation et d’être prémunies contre toute forme de violence qui peut être exercée à leur encontre.

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En Tunisie, la loi protège les mineures contre toute forme de travail forcé ou de violence pouvant porter atteinte à leur intégrité physique et morale

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