Lutter pour préserver les droits des filles dans le monde
Les droits des filles et des femmes sont loin d’être acquis dans plusieurs pays.
Cette semaine, on a célébré la Journée internationale de la fille, placée, cette année, sous le signe de «l’autonomisation des filles : répondre aux situations d’urgence et planifier la résilience» . Si on continue à s’intéresser davantage à la situation des filles qu’à celle des garçons à travers le monde, c’est parce qu’elles sont plus vulnérables et qu’elles subissent de plein fouet l’impact et les conséquences des conflits dans les pays en guerre. Les victimes des viols ce sont elles. Les victimes du mariage forcé alors qu’elles sont mineures, ce sont elles aussi. Elles sont quotidiennement exposées aux agressions verbales et physiques à travers le monde. Par ailleurs, le taux d’analphabétisme et de chômage est bien plus élevé chez les jeunes filles que chez les hommes à travers le monde. Lorsqu’elles grandissent, elles sont victimes de discrimination dans certains pays où à niveau égal et à responsabilité égale, elles sont moins bien rémunérées que les hommes alors qu’elles sont détentrices des mêmes diplômes que leurs homologues masculins. Dans beaucoup de contrées, les droits des petites filles sont loin d’être acquis et peuvent être à tout moment bafoués, ce qui expose leur intégrité physique et morale à toute forme de violation. Ce sont les situations de conflit dans les pays en guerre qui remettent le plus facilement en question les droits des petites filles dont la vulnérabilité s’en trouve exacerbée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans les zones de conflit, les petites filles courent deux fois plus le risque d’être déscolarisées que les garçons. Elles sont également exposées au viol, l’un des principaux instruments de guerre utilisés par les hommes pour mettre à genoux et humilier leurs rivaux. Il ne s’agit pas de la seule forme de violence sexuelle à laquelle les mineures sont exposées. Dans certains pays, les traditions et les coutumes normalisent le mariage de mineures à peine sorties de l’enfance avec des hommes âgés, ce qui confère un cadre légal au viol des petites filles. Dans des pays comme l’Inde ou le Pakistan marqués par le conservatisme, de jeunes adolescentes tombent sous le joug des traditions et meurent, victimes des crimes d’honneur perpétrés par les membres de leur famille qui les tuent pour «laver» l’affront et le déshonneur en cas de «péché de la chair». C’est pour toutes ces raisons que la Journée internationale de la fille est célébrée chaque année afin de faire la lumière sur les risques auxquels sont exposées les petites filles à travers le monde, dont les droits ne tiennent souvent qu’à un fil. La célébration de cette journée ouvrira la voie à l’engagement de débats et de discussions sur la nécessité de rallier tous les partenaires concernés autour de la cause des petites filles qui vivent dans les zones touchées par des catastrophes naturelles ou par des conflits afin de les protéger, et de garantir leurs droits élémentaires d’avoir accès à la santé et à l’éducation et d’être prémunies contre toute forme de violence qui peut être exercée à leur encontre.