La Presse (Tunisie)

Yamen Manai reçoit le Prix des cinq continents de la francophon­ie

Une fable politique et écologique qui a énormément plu au président d’honneur du Prix des cinq continents de la francophon­ie, Jean-Marie Gustave Le Clézio.

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A la Foire du livre de Francfort, dont la France est cette année l’invitée d’honneur, a été décerné mercredi 11 octobre le Prix des cinq continents de la francophon­ie. Le jury, composé entre autres d’auteurs originaire­s du Liban, d’Haïti, du Burkina Faso et de l’île Maurice, a récompensé le jeune auteur tunisien Yamen Manai pour son roman « L’Amas ardent » aux éditions Elyzad. C’est l’histoire d’un homme, un apiculteur, qui se bat pour sauver ses abeilles attaquées par des frelons. C’est aussi une fable politique et écologique qui a énormément plu au président d’honneur du Prix des cinq continents de la francophon­ie, Jean-Marie Gustave Le Clézio : « Parce que c’est l’aventure. Et la francophon­ie, c’est l’aventure, explique Le Clézio les raisons de sa faveur pour ce livre de Yamen Manai, «L’Amas ardent». Ce livre est un livre aventureux. C’est un livre qui nous sort des sentiers battus, qui nous sort d’une littératur­e narcissiqu­e. C’est un livre qui nous parle de notre condition humaine, à tous, pas seulement celle des Tunisiens, mais à tous : la lutte de l’individu, un individu un peu obstiné, mais qui adore ses filles, les abeilles, contre une société qui veut détruire cette harmonie et qui veut nous priver de vie. C’est un livre profond. Et c’est une allégorie. » Est-ce un grand symbole que le Prix des cinq continents de la francophon­ie soit remis au Salon du livre de Francfort ? « Oui, parce que la francophon­ie est universell­e. L’Allemagne a une très bonne relation avec la littératur­e française, de langue française. Donc, c’est très important d’être ici à Francfort. En plus, c’est une très belle ville. » Il est à rappeler que Yamen Manai est né à Tunis et y fait toute sa scolarité avant de partir faire ses études à Paris. Ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologi­es de l’informatio­n. Il publie son premier roman «La Marche de l’incertitud­e» en 2010. La marche de l’incertitud­e lui est venue pendant un voyage à Barcelone et celle de son deuxième roman «La sérénade d’Ibrahim Santos» au cours d’un séjour à Cuba. Aujourd’hui sa vie se partage entre la France où il vit et travaille et la Tunisie où il a sa famille et où il retourne régulièrem­ent.

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