Le front parlementaire, une initiative mal partie
C’est à l’image d’un paysage politique fragmenté. D’où cette recherche d’un nouveau repositionnement qui s’effectue avec la formation de nouvelles alliances qui se font et se défont au gré des humeurs des uns et des autres. Avec en point de mire les échéa
C’est à l’image d’un paysage politique fragmenté. D’où cette recherche d’un nouveau repositionnement qui s’effectue avec la formation de nouvelles alliances qui se font et se défont au gré des humeurs des uns et des autres. Avec en point de mire les échéances de 2019.
cette initiative, « en application des dispositions du règlement intérieur et par souci de préservation de l’unité du parti et de son groupe». Il a affirmé que « les positions officielles » de Nida sont publiées « dans les communiqués signés par son directeur exécutif ». Lui emboîtant le pas, Sofiane Toubal, président du groupe parlementaire de Nida Tounès a indiqué que cette initiative ne concerne nullement les députés de son mouvement. Elle est « l’oeuvre de parties connues », sans les nommer, qui « essayent de refaire surface sur la scène politique ». Il craint la fissure de son groupe qui a déjà perdu une trentaine de membres. Le député Mustapha Ben Ahmed, président du groupe démocrate, connu pour son franc parler, a été plus explicite en pointant du doigt le secrétaire général de Mashrou3 Tounes, Mohsen Marzouk qui cherche à se repositionner après avoir quitté le front du salut qu’il a créé avec d’autres partis. « Certes, nous avons discuté de cette proposition avec d’autres députés de Machrou3 Tounès et d’Afek, notamment, mais nous avons exigé un préalable, l’élaboration d’une plateforme commune qui ne soit arrimée à aucun parti politique », a-t-il souligné. « Or, certains se sont précipités à l’annoncer, anticipant le mûrissement de l’initiative, ce qui risque de la voir étouffée dans l’oeuf », a-t-il ajouté. S’il y a une part de vérité chez les initiateurs du front parlementaire qui veulent s’unir pour contrer la menace hégémonique d’En- nahda et de Nida, il y a, aussi, « une bonne dose d’hypocrisie », comme l’a souligné Mustapha Ben Ahmed. Les vrais mobiles sont à chercher, selon lui, « en dehors de l’Assemblée ». « Nous ne voulons pas être instrumentalisés, ni nous comporter en moutons de Panurge ». C’est ce qu’a, également, compris la députée de Nidaa Tounes Fatma Mseddi qui s’est sentie « abusée » en signant pour ce projet croyant qu’il s’agissait « d’un mécanisme qui aiderait le chef du gouvernement dans la mise en oeuvre des réformes ». Or, a-t-elle expliqué, « il s’est avéré qu’il s’agissait d’un mécanisme créé au profit de Mohsen Marzouk ».
2019 en point de mire
D’aucuns pensent que le projet serait « mort-né ». Tout comme d’autres projets ou initiatives qui ont été annoncés en grande pompe. La dernière en date est celle du front du salut, initié notamment par trois personnalités politiques, Mohsen Marzouk, Ridha Belhaj et Slim Riahi et qui a été, justement, créé en réponse à l’alliance entre Nida et Ennahdha. Elle n’a pas tenu longtemps, après le départ de Marzouk et le gel des activités de Slim Riahi embourbé dans les affaires. C’est à l’image d’un paysage politique fragmenté. D’où cette recherche d’un nouveau repositionnement qui s’effectue avec la formation de nouvelles alliances qui se font et se défont au gré des humeurs des uns et des autres. Avec en point de mire les échéances de 2019.