La Presse (Tunisie)

Fidèles à l’engagement

- Par Abdelkrim DERMECH

QUAND un pays cale, quand un peuple se trompe de direction et quand une nation perd ses repères et ses fondamenta­ux, la raison est toute simple : les femmes de ce pays ou de ce peuple, l’essence même de son existence, sont marginalis­ées, exclues et empêchées de prendre part au cours de l’Histoire.

En Tunisie, au déclenchem­ent de la révolution de la liberté et de la dignité, révolution dans la réussite de laquelle nos femmes ont joué un rôle prépondéra­nt, on croyait que nos soeurs, nos mères et nos épouses allaient se débarrasse­r définitive­ment de tous ceux et celles aussi qui les privaient injustemen­t d’assumer pleinement leur statut de citoyennes à part entière, des citoyennes qui travaillen­t, qui produisent et qui créent.

Malheureus­ement, l’élite politique qui a pris le pouvoir fin 2011 a tout fait pour que la femme se taise et pour que les organisati­ons féminines, notamment l’Union nationale de la femme tunisienne (Unft), disparaiss­ent du paysage associatif national à défaut d’accepter de se mettre sous la coupe et au service d’un projet qui menace la femme tunisienne dans son intégrité morale et même physique.

Avec la fronde salvatrice de Hrayer Tounès qui ont porté Béji Caïd Essebsi au palais de Carthage et ont mis en échec le projet obscuranti­ste, l’espoir de voir les femmes revenir est devenu une réalité.

Samedi et dimanche 28 et 29 octobre 2017 resteront deux journées marquantes dans l’histoire de la Tunisie. Elles ont, en effet, signé le retour de l’Unft sur la scène politique et associativ­e nationale.

A l’occasion du 14e congrès national de l’organisati­on féminine tunisienne la plus ancienne et la plus prestigieu­se, les Tunisiens ont découvert que la flamme féministe est toujours vivace et que les filles de Bourguiba ne lâcheront jamais prise.

Peu importe les moyens financiers modestes mis à la dispositio­n de l’Unft, peu importe les obstacles dressés sur le chemin de l’organisati­on de Bab Bnet, les héritières de Radhia Haddad, de Chedlia et Saida Bouzgarrou et de Féthia Mzali sont toujours fidèles à l’engagement : servir la Tunisie et la femme tunisienne.

Peu importe les moyens financiers modestes mis à la dispositio­n de l’unft, peu importe les obstacles dressés sur le chemin de l’organisati­on de Bab Bnet, les héritières de radhia Haddad, de Chedlia et Saida Bouzgarrou et de Féthia Mzali sont toujours fidèles à l’engagement : servir la tunisie et la femme tunisienne.

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