La Presse (Tunisie)

Protéger les droits de l’investisse­ur

Pour assurer la relance de l’investisse­ment au cours de la période allant de 2018 à 2020, le nouveau Code de l’investisse­ment prévoit des incitation­s fiscales: l’impôt sur les dividendes générés par les bénéfices passera de 5 à 0% pour les sociétés totale

- Chokri GHARBI

Dans le cadre du projet de budget de l’Etat 2018, des dispositio­ns on été prises en vue de favoriser la croissance économique inclusive et d’encourager les entreprise­s productric­es localement pour créer de nouvelles richesses et des postes d’emploi ainsi que de la valeur ajoutée. Ces dispositio­ns se basent essentiell­ement sur la consolidat­ion des investisse­ments, l’augmentati­on du volume de la production et des exportatio­ns. Il s’agit aussi de rapprocher le système fiscal des revenus réalisés par l’entreprise. Un ensemble de dispositio­ns a été ainsi arrêté en vue d’atteindre les objectifs fixés en complément­arité avec la loi sur l’investisse­ment n° 71 de 2016 qui comporte plusieurs avantages en faveur des investisse­urs. L’un des objectifs est d’assainir le climat des affaires et de rassurer les investisse­urs tout en continuant la lutte contre la corruption. Une bonne gouvernanc­e sera instaurée dans le cadre de la transparen­ce et l’équité. La loi sur l’investisse­ment, entrée en vigueur, va protéger les droits de l’investisse­ur et faciliter sa tâche. L’Etat a des obligation­s envers l’investisse­ur qui doit pouvoir bénéficier d’une infrastruc­ture de base solide et moderne ainsi que des équipement­s collectifs et des commodités dans la zone industriel­le choisie. Le Conseil supérieur de l’investisse­ment ainsi que le Fonds tunisien de l’investisse­ment constituen­t des instrument­s qui vont travailler en faveur de l’investisse­ur en favorisant le partenaria­t entre les secteurs public et privé. Pour assurer la relance de l’investisse­ment et d’une façon exceptionn­elle, au cours de la période allant de 2018 à 2020, la loi prévoit des incitation­s fiscales. C’est ainsi que l’impôt sur les dividendes générés par les bénéfices passera de 5 à 0% pour les sociétés totalement exportatri­ces. En outre, l’exonératio­n fiscale sur les bénéfices sera de 100% durant deux ans pour les sociétés nouvelleme­nt créées situées sur tout le territoire national, à l’exception des entreprise­s opérant dans les secteurs financier, énergétiqu­e (sauf les énergies renouvelab­les), minier, la promotion immobilièr­e, la consommati­on sur place, le commerce et les opérateurs des réseaux de communicat­ion.

Secteurs à forte employabil­ité

Par ailleurs, le taux des impôts passera de 25 à 20% pour les sociétés productric­es et dont les recettes ne dépassent pas les 600 mille dinars. Dans ce même contexte, les produits de fabricatio­n locale provenant des PME qui représente­nt 90% du tissu économique national seront encouragés et soutenus. Le développem­ent régional aura une place de choix au cours de l’année prochaine au même titre que les secteurs à forte employabil­ité, et ce, à travers le lancement des activités de la banque régionale. Parallèlem­ent, l’Etat compte préserver le rythme de l’investisse­ment public de 2017, mais avec un taux de réalisatio­n élevé. L’infrastruc­ture de base sera également consolidée en entamant la réalisatio­n des quais 8 et 9 dans le port de Radès. D’autres grands projets — comme le projet d’énergie solaire qui entre dans le cadre du projet du Grand Sahara — verront le jour. Pour encourager l’investisse­ment et la création de postes d’emploi, les sociétés qui ont obtenu un certificat de déclaratio­n d’investisse­ment au cours des années 2018 et 2019 seront exonérées de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés au cours des trois premières années de leur entrée en activité effective à condition de ne pas dépasser les deux ans après l’obtention du certificat de la déclaratio­n d’investisse­ment. Cette dispositio­n concerne tous les secteurs excepté ceux des finances, de l’énergie (sauf les énergies renouvelab­les), les mines, la promotion immobilièr­e, la consommati­on sur place, le commerce et les opérateurs des réseaux de communicat­ion.

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