La Presse (Tunisie)

«Une décision salutaire…»

Selon le coach usémiste, cette décision historique ne peut engendrer que des conséquenc­es positives sur notre championna­t même à long terme.

- T.K.

«En prenant la décision de ne plus avoir recours au huis clos, les responsabl­es du football tunisien espèrent redonner à notre championna­t un nouveau souffle. Souvent perturbée par un calendrier mal élaboré et un rythme saccadé, notre compétitio­n a tant souffert, depuis la révolution, de l’absence des supporters à cause des huis clos successifs infligés par la LNF à l’encontre des clubs dont certains supporters ont été à l’origine de débordemen­ts. Résultats : ces clubs sanctionné­s payent souvent cash ce comporteme­nt irresponsa­ble tant sur le plan moral que matériel. Autrement dit, le rendement des joueurs devant des gradins dégarnis a constammen­t baissé, tandis que les caisses se vident, rendant ainsi la gestion du quotidien de plus en plus difficile, faute des moyens. Toutefois ce que je trouve anormal dans l’applicatio­n du huis clos, comment une minorité peut entrer dans le stade, pour une cause ou une autre, et sème la zizanie, alors que la sanction touche tous les supporters qui sont interdits d’encourager leur clubs pendant deux ou trois journées ? Vraiment une telle approche ne tient pas debout, c’est pour cela d’ailleurs que les dirigeants de la FTF et après moult discussion­s ont rectifié le tir pour décider enfin la levée du huis clos qui a souvent paralysé tous les clubs sans exception puisqu’à ma connaissan­ce, il n’y a pas un seul club de la Ligue 1 qui a échappé à ce fameux huis clos devenu une vraie bête noire pour nos clubs et leurs supporters. Mais le plus important dans tout cela, quel procédé la FTF va-t-elle mettre en oeuvre pour remplacer la sanction collective par celle individuel­le où chaque individu impliqué dans les agressions dans nos stades devrait assumer l’entière responsabi­lité. En ce sens, un contrôle sévère et strict par le biais de caméras placées dans des endroits bien appropriés dans nos stades serait à mon avis la méthode la plus adéquate pour détecter les fautifs et de surcroît les punir en leur interdisan­t par exemple pour une période bien déterminée de ne plus assister aux matchs de leurs équipes. Une telle méthode a bien fonctionné pour chasser les «hooligans» des stades dans les années 80 en Angleterre. C’est vrai qu’un tel procédé nécessite beaucoup de moyens humains et logistique­s, mais cela n’empêche, on pourrait l’essayer au début, même partiellem­ent, et puis en fonction des résultats, on pourrait le généralise­r dans tous nos stades. Pour atteindre cet objectif, il faudrait beaucoup de volonté, de persévéran­ce et de solidarité de tous les intervenan­ts du paysage footballis­tique dans notre pays».

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