«Le huis clos est synonyme de sanctions sur le plan spectacle et financier»
«Le huis clos pour les rencontres du championnat de Tunisie n’est pas une solution radicale pour éradiquer la violence dans les stades. C’est plutôt une victoire pour les fauteurs de troubles. La levée du huis clos est un pas positif vers le redressement de la situation et pour mettre fin à la violence des supporters. Il faut reconnaître que la violence des supporters s’est répandue depuis la révolution. C’est la mesure la plus facile qui a été prise, vu le dépassement qui n’a épargné personne. Le huis clos n’a pas limité le phénomène. Des supporters ont été privés d’assister aux rencontres, alors qu’ils n’ont commis aucune violence. Je pense que décréter le huis clos, c’est fuir ses responsabilités et constitue une sanction collective à l’encontre du public sportif. Il faut plutôt trouver les solutions adéquates à ce problème résiduel de la violence. J’estime qu’il y a d’autres sanctions en mesure d’être appliquées dans le cas d’espèce : elles peuvent être d’ordre financier ou autre, c’est aux déci- deurs de faire des propositions aux représentants de clubs. Actuellement, nous sommes devant la nécessité de procéder à un examen profond du phénomène de la violence pour identifier les auteurs et les instigateurs des incidents qui nuisent fortement au football tunisien. Pourquoi ne pas s’inspirer des expériences en Europe ? A titre d’exemple, en Angleterre, les forces de l’ordre contrôlent avec des caméras de surveillance. Les éléments violents sont sanctionnés et ils sont interdits d’accéder au stade. De cette manière, la violence est réduite et on n’a pas enregistré d’actes de violence».
«Une responsabilité collective»
«De passer en revue les problèmes relatifs aux ressources financières des clubs, aux installations sportives et au statut du football professionnel en Tunisie, la violence peut être éradiquée des stades si toutes les parties concernées conjuguaient leurs efforts, avec le concours des ministères de l’Intérieur et de la Justice pour rechercher les moyens de mettre fin à ce phénomène. Je suis pour la réforme des textes juridiques et pour sévir les personnes coupables. L’équipe ne doit pas payer de son capital points à cause d’un comportement personnel d’un supporter indiscipliné. Par ailleurs, la FTF doit réfléchir en collaboration avec les clubs à une solution durable».