La Presse (Tunisie)

La TVA sociale pour désamorcer la crise

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L’UPR exprime sa préoccupat­ion suite à la levée de boucliers et du rejet du projet de loi de finances 2018 par les organisati­ons profession­nelles et l’opinion publique et voit dans ce projet un danger réel pour la paix sociale et un frein à la relance économique. Dans le but de désamorcer la crise actuelle entre le gouverneme­nt et les organisati­ons profession­nelles, l’UPR propose l’adoption de la TVA sociale comme mesure de sortie de crise de nature à satisfaire les différente­s parties concernées. Ainsi, l’Etat pourra mobiliser les ressources nécessaire­s pour pallier le déséquilib­re des finances publiques sans surcharger nos entreprise­s nationales de taxes supplément­aires ni porter atteinte à leur compétitiv­ité. L’UPR propose une augmentati­on de la TVA de 3 points sur tous les produits

assujettis à 18% se trouvant de ce fait relevée à 21%. En contrepart­ie, les cotisation­s sociales des entreprise­s et des employés seront rabaissées de 2%. Le déficit des caisses sociales sera compensé par les recettes de 1 point de la TVA pendant que l’Etat récupère les 2 points restants pour renflouer ses caisses. Le bénéfice sera : 1/ Une baisse du coût de la production nationale en dépit de l’augmentati­on de la TVA, un gain en compétitiv­ité face aux produits importés qui accuseront une augmentati­on de leurs prix due à la majoration de la TVA. 2/ La sauvegarde du pouvoir d’achat du citoyen tunisien. 3/ Un comblement du déficit des caisses sociales au détriment des produits importés

Souveraine­té numérique du pays

Selon Zied Saghari, membre du bureau exécutif à la Chambre nationale syndicale des sociétés de services d’ingé-

nierie informatiq­ue relevant de l’Utica, une panne est survenue récemment sur un data-center à Strasbourg en France appartenan­t à la société OVH. Cette panne «survenue en dehors du territoire tunisien» a engendré la chute de plus de 20.000 sites web tunisiens et, par conséquent, plus de 100.000 boîtes email étaient complèteme­nt à l’arrêt ce matin-là (estimation de l’Utica). L’Utica avait pourtant alerté les autorités de la gravité de la situation et de la précarité du secteur. Une lettre officielle a été adressée le 13 octobre 2016 par l’Utica au ministre des Tic mais la situation demeure inchangée jusqu’à aujourd’hui. L’incident qui a eu lieu révèle un souci majeur de la souveraine­té numérique du pays. On espère que les choses changeront dans les jours à venir et que des réformes rigoureuse­s seront prises pour éviter les catastroph­es de ce genre qui peuvent mettre toute l’économie tunisienne dans une mauvaise situation.

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