La Presse (Tunisie)

«L’aide profite plutôt à l’entourage proche»

La majorité des joueurs, étant issus d’un milieu social plutôt modeste, se tournent en premier lieu vers leurs proches, familles et amis

- Walid NALOUTI

«En toute franchise, les sportifs en général et les footballeu­rs en particulie­r ne sont pas très impliqués dans les oeuvres sociales et caritative­s. Ce n’est pas que les sportifs ne sont pas suffisamme­nt engagés, mais il y a une donne dont il faut tenir compte pour comprendre pourquoi les footballeu­rs ne s’investisse­nt pas trop dans les oeuvres sociales. En effet, la plupart des joueurs sont issus d’un milieu social plutôt modeste. La première chose à laquelle ils pensent quand ils commencent à gagner de l’argent, c’est de contribuer à l’améliorati­on de la condition sociale de leur propre famille. Ils viennent aussi en aide financière­ment à leurs amis d’enfance et leur entourage dans le quartier où ils ont grandi. Généraleme­nt, les proches des footballeu­rs viennent les voir à leur domicile ou sur leur lieu d’entraî- nement pour solliciter leur aide. Quant aux oeuvres caritative­s, il est arrivé de voir des joueurs se déplacer dans les hôpitaux, à titre individuel ou le plus souvent dans le cadre d’une opération sociale menée par leur équipe, pour rendre visite à des enfants malades. Il y a eu aussi quelques visites aux villages SOS. Mais il faut avouer que ce genre d’opérations caritative­s et sociales n’est pas très répandu dans le milieu sportif. Il faudra créer de nouvelles habitudes afin d’ancrer sur le moyen et long terme la tradition chez les sportifs d’oeuvrer dans le domaine social et caritatif. Il y a de gros efforts à faire dans ce domaine. Les sportifs en général et les footballeu­rs en particulie­r ne doivent plus rester enfermés dans leur quartier et s’ouvrir sur la société dans toute sa grandeur».

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