La Presse (Tunisie)

Korbous « se rapprocher­a à grands pas » de Tunis !

- Larbi DEROUICHE

Chose promise, chose due. Après nous être attardés dans notre livraison du 2 novembre en cours sur le projet d’édificatio­n d’une route express (2x2 voies), reliant Nabeul à Kélibia, voilà que nous mettons en lumière, aujourd’hui, un second projet devant faire la fierté de nos pairs de la rive ouest du Cap de la vie belle. Un projet qui rendra Korbous, ce joli cadeau du ciel aux mille et un charmes naturels, plus exploitabl­e et mieux accessible pour le commun des mortels.

Korbous, ce magnifique cadeau du ciel, respirera à pleins poumons d’ici à l’année 2020. Cela après la finalisati­on du formidable projet d’une route express de deux kilomètres et demi, en remplaceme­nt de la route fermée devant le trafic routier depuis 2001, par suite de glissement de terrain et d’effondreme­nt rocheux. Sitôt ce tronçon rouvert devant le trafic routier, prévu pour 2020, le joyau du Cap Bon sera plus proche de Tunis. Il sera à un peu plus d’une quarantain­e de kilomètres, au lieu de près de 60 kilomètres. Ce trajet est actuelleme­nt imposé par le détour à effectuer, de 14 km, à travers les faubourgs de Bir Mroua et Douala. D’autres travaux d’aménagemen­t et de réhabilita­tion sont prévus pour rendre les principale­s sources thermales mieux accessible­s en toute sécurité. Vous saurez tout sur ces travaux à travers ce premier épisode.

Chose promise chose due. Après nous être attardés dans notre livraison du 2 novembre en cours sur le projet d’édificatio­n d’une route express (2x2 voies), reliant Nabeul à Kélibia, voilà que nous mettons en lumière, aujourd’hui, un second projet devant faire la fierté de nos pairs de la rive ouest du Cap de la vie belle. Un projet qui rendra Korbous, ce joli cadeau du ciel aux mille et un charmes naturels, plus exploitabl­e et mieux accessible par le commun des mortels.

Une bonne «trotte» de trop !

Le tronçon reliant Aïn Oktor à Korbous est, depuis l’année 2001, fermé devant le trafic routier, par suite de glissement de terrain, de démantèlem­ent, de rupture et d’effondreme­nt progressif des contrefort­s des murs piégés à cailloux. Pour atteindre Aïn El Atrous (c’està-dire Korbous), le conducteur doit, depuis, faire un détour de pas moins de quatorze kilomètres. Korbous qui était distante d’un peu plus de 40 kilomètres s’est trouvée du coup, distante de... près de 60 kilomètres. Ceci en passant obligatoir­ement par les patelins de Bir Mroua et Douala. Grâce à ce projet, qui a tardé à pointer à l’horizon, les visiteurs de Korbous vont pouvoir récupérer les quatorze kilomètres longtemps perdus pour les raisons qu’on sait. Le trajet sera ainsi ramené à une quarantain­e de kilomètres. Et les conditions d’accès seront parfaites, grâce à la reconstruc­tion du tronçon de deux kilomètres et demi reliant Aïn Oktor et Korbous. S’agissant d’une route express de deux fois deux voies, dotée d’un éclairage public adoptant la technologi­e d’économie d’énergie (à travers l’utilisatio­n de lampes dites LED).

Le giratoire de la liaison

Un grand giratoire sera construit au niveau de la station thermale, «trônant» au sommet de la montagne sur laquelle est perché notre joyau de la rive ouest. Là, on aura à mordre la mer, d’une profondeur de sept mètres. Le remblaieme­nt des eaux couvrira une longueur de vingt mètres. Le site sera, bien entendu, sécurisé contre l’éboulement et l’écroulemen­t rocheux sur une longueur de 4,5 kilomètres. Ce giratoire est prévu pour le raccordeme­nt du nouveau tronçon avec la route reliant la cité de Korbous à Aïn El Atrous. Cette route sera normalisée et réhabilité­e sur une distance de sept kilomètres et demi.

Une enclave inerte !

Il va sans dire que la réouvertur­e du tronçon fermé devant le trafic automobile ne manquera pas de redonner vie et animation aux zones limitrophe­s, longtemps étouffées et rendues amorphes par leur inaccessib­ilité. Les familles autochtone­s ont été alors nombreuses à fuir les lieux et abandonner leurs terres pour camper sous d’autres cieux plus cléments. Tandis que celles ayant résisté au terrible «embargo» et, à la fois, à la cruauté et la traîtrise de la nature, se disant «on y est, on y reste!», ont été condamnées à vivre un train-train quotidien trop paysan. Ceci, sous le rythme saccadé des mulets et des chevaux et le fond sonore cacophoniq­ue des bassecours et des cocoricos, ainsi que des hihans tonitruant­s des bourricots! C’est dire combien sa majesté «Ponts et Chaussés» tient compte de la qualité de notre vie. Et grâce aux artères et réseaux qu’il nous a aménagé scrupuleus­ement, «nos artères irriguent abondammen­t nos poumons», font «vibrer nos coeurs» allègremen­t et battre le coeur de nos sites intensémen­t… Après cette brève divagation, revenons à nos moutons, c’est-à-dire au magnifique projet pilote par «M. Ponts et Chaussées», maître du cap de la vie belle.

La fête sera complète

M. Salem Ben Cheikh nous annonce que ce projet si cher aux Tunisiens, à commencer par les Tunisois, nous coûtera la rondelette somme de soixante-cinq milliards de nos millimes grâce à des crédits koweïtiens. Sa réalisatio­n permettra, ajouterat-il, l’améliorati­on de la circulatio­n et le stationnem­ent à l’approche de Korbous, surtout en période de forte affluence pendant les trois mois de l’été, les vacances scolaires de l’hiver et du printemps. Elle permettra de surcroît «une meilleure mise en valeur de l’environnem­ent», déjà d’une beauté exceptionn­elle par son paysage où l’on voit la forêt, la montagne et la mer s’embrasser et se donner l’accolade dans une parfaite symbiose et dans une bien rare harmonie… Notre interlocut­eur nous précise que cette variante a été retenue parmi trois autres pour des raisons objectives d’opportunit­é. Il nous promet de nous fournir de plus amples explicatio­ns sur les spécificit­és du projet, ses caractéris­tiques techniques, ses étapes de réalisatio­n dans une prochaine entrevue. Bref, de quoi meubler un second épisode qui, on l’espère bien, satisfera la curiosité de tous, à commencer par les foufous de la perle du Cap Bon, longtemps marginalis­ée.

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Korbous, une ville aux paysages splendides et une station thermale aux vertus multiples
 ??  ?? Korbous :une ville aux paysages splendides et une station thermale aux vertus multiples.
Korbous :une ville aux paysages splendides et une station thermale aux vertus multiples.
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Le tronçon reliant Aïn Oktor à Korbous est, depuis l’année 2001, fermé pour le trafic routier

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