Le chef du gouvernement s’engage à assurer la protection nécessaire
Le président du Syndicat des journalistes tunisiens (Snjt), Neji Bghouri, a déclaré hier que les législations ne peuvent pas à elles seules créer «le printemps de la liberté». Les libertés d’expression, de la presse et de l’édition en Tunisie, a-t-il fait observer, ne sont garanties que par une volonté politique claire et une pratique culturelle et sociétale favorable. Seulement, aujourd’hui cette question est un objet de conflit entre plusieurs parties, a-t-il regretté. Bghouri s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre internationale à Tunis, organisée dans le cadre de la célébration de la Journée inter- nationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, en collaboration avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et en partenariat avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme et l’Unesco. Il a réaffirmé le besoin d’un mécanisme indépendant pour protéger les journalistes et mettre fin à l’impunité. Un mécanisme qui se chargera de l’examen des plaintes des journalistes et du transfert des dossiers à la justice ou autres, a-t-il précisé. De son côté, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a affirmé l’engagement à assurer la protection nécessaire des journalistes dans le cadre de la lutte globale que le gouvernement mène contre toutes les formes d’impunité. Deux séances sont organisées dans le cadre de la rencontre à laquelle participent des représentants de syndicats de Palestine de l’Inde et du Pérou. La première se penche sur les mécanismes de protection des journalistes et la deuxième a pour thème les initiatives de protection et la lutte contre l’impunité, à travers les témoignages des organisations professionnelles des journalistes. Dans le monde, 57 journalistes ont trouvé la mort en 2017 pendant l’accomplissement de leur travail, contre 115 l’année écoulée.