La Presse (Tunisie)

Solutions consensuel­les

La partie syndicale et l’autorité de tutelle ont abouti à un compromis autour de tous les points litigieux

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Les syndicats des forces de sécurité intérieure et l’autorité de tutelle ont abouti à des solutions consensuel­les autour de l’amendement du projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces armées, a annoncé hier le secrétaire général du Syndicat des fonctionna­ires de la direction générale des unités d’interventi­on, Lassaâd Kchaou. Joint par l’agence TAP, il a souligné que les tirailleme­nts ayant émaillé les débats autour du projet de loi, particuliè­rement avec la société civile, exigent l’amendement de tous les articles qui risquent de restreindr­e les libertés, de compromett­re le droit d’accès à l’informatio­n ou de mettre la démocratie en danger. «Les amendement­s consensuel­s seront soumis bientôt par l’autorité de tutelle au Parlement pour examen», a-t-il indiqué. La partie syndicale et l’autorité de tutelle ont abouti à un compromis autour des tous les points litigieux, dont notamment le nom de la loi. Selon lui, la loi sera désormais baptisée «Loi sur la protection des forces militaires armées, des forces de sécurité intérieure et de la douane». Cette nouvelle loi sera dédiée à la protection des forces de sécurité sans pour autant porter atteinte aux libertés, a-t-il tenu à préciser. «Les amendement­s apportés prévoient l’annulation des peines de prison et des amendes financière­s prévues à l’encontre de tous ceux qui divulguent des secrets de l’appareil sécuritair­e ou compromett­ent la confidenti­alité des renseignem­ents ou des documents à caractère sécuritair­e», a-t-il expliqué. Les amendement­s proposés viennent déterminer avec précision les domaines d’interventi­on de l’Etat et mieux définir les formes de réparation et d’indemnisat­ion matérielle accordées aux forces de sécurité en cas d’une éventuelle atteinte, a-t-il encore expliqué. Plusieurs syndicats des forces de sécurité intérieure se réuniront aujourd’hui, pour mieux préciser les contours des amendement­s proposés, a-t-il ajouté. Auditionné mercredi par la Commission parlementa­ire de la législatio­n géné- rale sur le projet de loi en question, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, a proposé la constituti­on d’une commission regroupant des représenta­nts du ministère de la Défense nationale, du ministère de la Justice, du ministère de l’Intérieur ainsi que des membres de la Commission de la législatio­n générale pour apporter des amendement­s au projet de loi réprimant les atteintes aux forces armées. S’exprimant devant la presse au terme de son audition devant la commission de la législatio­n générale sur ce projet de loi, le ministre a indiqué que son départemen­t reste ouvert aux composante­s de la société civile pour discuter du projet de loi.

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