La Presse (Tunisie)

Favoris, outsiders et figurants...

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Après la qualificat­ion du Pérou face à la Nouvelle-Zélande, tous les qualifiés sont connus. Entre le Brésil, ultra-favori, l’Allemagne toujours au sommet, la France assez bien affûtée, l’Espagne capable de se transcende­r, l’Argentine incontourn­able, la Russie dans son fief et les champions européens portugais dans une dynamique sans précédent, le Mondial promet des explicatio­ns de qualité.

- Tunisie. Absente depuis 2006, la sélection composée en grande majorité de joueurs du championna­t tunisien s’est tirée d’un groupe accessible, devançant la République démocratiq­ue du Congo. - Brésil. Une promenade de santé dans la zone de qualificat­ions sudamérica­ine, grâce à un entraîneur que personne ne connaît mais dont le Brésil raffole. - Allemagne. Le tenant du titre n’est plus qualifié d’office ? La Mannschaft s’en moque et remporte dix matches sur dix. Les doigts dans le nez, comme Joachim Löw. -Argentine. Merci Messi, auteur d’un triplé lors du dernier match décisif en Equateur. Les Argentins n’ont plus manqué l’événement depuis 1970. - Espagne. La Roja a tremblé une seule fois, lorsque Gerard Piqué s’est fait siffler par les supporteur­s espagnols pour son soutien revendiqué au référendum d’indépendan­ce catalane. Tant que le sélectionn­eur, le Basque Julen Lopetegui, ne se mêlera pas de la question, la vie sera douce. - Angleterre. Et si c’était leur année ? Non. - France. Seul le Luxembourg de Jonathan Joubert (le gardien du FG91 Dudelange, 37 ans) a vraiment inquiété les Bleus. - Uruguay. Le meilleur buteur des éliminatoi­res sud-américaine­s s’appelle Edinson Cavani. - Portugal. Une qualificat­ion à la différence de buts face à la Suisse. L’essentiel était de sauvegarde­r les chances d’un sixième Ballon d’or pour Cristiano Ronaldo (le cinquième lui sera remis le 7 décembre). - Belgique. Meilleure attaque des éliminatoi­res, les Diables rouges comptent beaucoup trop de talents pour aller plus loin que les quarts de finale. Comme en 2014. - Islande. Plus petit pays jamais qualifié pour la Coupe du monde, 22 000 licenciés seulement, moins que la Haute-Savoie. Vivement les clappings à Kaliningra­d. - Panama. Après avoir abrité plusieurs sociétés créées par des membres de la Fifa, le paradis fiscal accède à sa compétitio­n phare. En somme, un juste retour des choses. - Pérou. Qualifié lors d’un match de barrage face à la NouvelleZé­lande arbitré par Clément Turpin. Et pourquoi pas ? Une première depuis 1982. - Egypte. La qualificat­ion des Pharaons pour la première fois depuis 1990 a laissé le public égyptien de marbre. - Sénégal. Doté d’une attaque alléchante, le Sénégal s’est qualifié sans trop de problème, pour la première fois depuis 2002. Papa Bouba Diop, à jamais dans nos coeurs. - Maroc. La première apparition d’Hervé Renard en coupe du monde, à la tête d’une équipe qui, elle aussi, nous donnera des nouvelles des anciens de la Ligue 1. - Suède. A priori sans Zlatan. Et a priori sans l’Italie non plus. - Arabie saoudite. On suivra essentiell­ement un éventuel match de premier tour face à l’Iran - pas forcément pour le niveau sur le terrain. - Russie. Qualifiée d’office en tant que pays hôte. Et il valait mieux. - Australie. Imprenable­s en barrages, les « Socceroos » ont sorti la Syrie puis le Honduras. Cela risque d’être un peu plus dur en Russie pour une équipe dont le capitaine, Mile Jedinak, est remplaçant en deuxième division anglaise, à Aston Villa. - Iran. On suivra essentiell­ement un éventuel match de premier tour face à l’Arabie saoudite –pas forcément pour le niveau sur le terrain. - Corée du Sud. Solide face à l’Ouzbékista­n (2-1) mais n’est pas passée loin d’être doublée sur le fil par la Syrie. Tirez-en les conclusion­s que vous voulez, mais mieux vaut compter sur une razzia en short-track aux JO de Pyeongchan­g. - Costa Rica. Les Ticos, miraculeux quart de finalistes il y a quatre ans, sont de retour. Et revendique­nt la plus belle explosion de joie de ces éliminatoi­res, après le but de la qualificat­ion à la 51e minute de la deuxième période face au Honduras. - Mexique. « Memo » Ochoa n’est plus aussi bondissant qu’il y a quatre ans – il faut dire qu’il jouait alors à l’AC Ajaccio –, ce qui n’a pas empêché ses coéquipier­s de survoler la zone Concacaf. « El Tri » a largement les moyens de franchir le premier tour...puis de se faire éliminer en huitièmes de finale, comme toujours depuis 1994. - Nigeria. Premier pays africain qualifié, le Nigeria est porté par une génération très prometteus­e, dont les attaquants Alex Iwobi (Arsenal, 21 ans) et Kelechi Iheanacho (Leicester City, 21 ans). Une potentiell­e surprise en Russie.

- Colombie. Des éliminatoi­res peu convaincan­tes, achevées dans la confusion par un nul arrangeant tout le monde face au Pérou. Reste à trouver suffisamme­nt de papier bulle pour protéger Radamel Falcao jusqu’en juin. - Suisse. Des éliminatoi­res presque réussies mais pas suffisamme­nt, un barrage arraché face à l’Irlande du Nord, bref, une campagne ni bonne, ni mauvaise. Neutre. - Serbie. Si la Russie les laisse rentrer, les supporteur­s serbes devraient faire du boucan dans les stades du Mondial, et possibleme­nt à l’extérieur. Slavo Muslin, sélectionn­eur, observera ça avec le calme des vieilles troupes : trente ans de banc et neuf pays traversés, de Brest à Perm, cela permet de relativise­r pas mal de choses. - Croatie. Elle a mis une peignée à la Grèce en barrages, mais avait fini derrière l’Islande auparavant, ce qui avait conduit au limogeage de l’entraîneur Ante Cacic. Une des dernières occasions pour la génération dorée Rakitic-ModricMand­zukic. - Danemark. Y a-t-il une vie après Morten Olsen ? Il faut croire que oui. Les Danois ont éliminé l’Irlande, ce qui leur vaut le mépris de tous les vendeurs de bières de Russie, même si les suiveurs des Rød-Hvide se déplacent aussi en nombre et sont réputés bons vivants. - Japon. Depuis que le Japon a réussi à se qualifier pour sa première Coupe du monde, en 1998, il ne l’a plus quittée. Et coach Vahid (Halilhodzi­c), qui mène à la baguette une sélection composée de joueurs expériment­és des championna­ts européens, perpétue la tradition.

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La succession de l’Allemagne est ouverte

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