La Presse (Tunisie)

Un comporteme­nt à soigner…

Par péché de jeunesse, sans doute, il s’est mis l’arbitre sur le dos, ce qui lui a valu un carton rouge.

- Walid NALOUTI

Du talent, il en a. Maher Ben Seghaïer est l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération. A 21 ans, il a réussi à être sous les feux des projecteur­s. L’été dernier, le joueur a signé le premier gros contrat de sa carrière profession­nelle, en s’engageant au profit de l’Espérance de Tunis pour une période de 4 ans. Aussitôt arrivé, le jeune milieu offensif a réussi à s’imposer, bien que Faouzi Benzarti se soit montré assez rigide à son égard. En effet, l’ancien entraîneur espérantis­te s’est contenté de lui accorder quelques minutes au cours du jeu, lui refusant le statut de titulaire. Un statut de remplaçant que le jeune Besseghaïe­r a utilisé à bon escient, puisqu’à chaque fois que son entraîneur a fait appel à ses services, il a apporté une plusvalue à l’animation offensive. Car même quand il ne marquait pas, Besseghaïe­r pesait lourdement sur les défenses adverses, outre qu’il était l’auteur de passes décisives, voire de l’avant-dernière passe. Bref, un joueur talentueux qui ne perd pas son temps, puisqu’il s’est fondu aussitôt dans le moule. Un jeune attaquant qui a bel avenir devant lui… à condition…

Il disjoncte vite…

Maher Ben Seghaïer, aussi talen- tueux qu’il est, a un seul défaut : son tempéramen­t impulsif. Un défaut qui lui a valu deux expulsions en l’espace de 7 matches. De quoi tirer la sonnette d’alarme. Besseghaïe­r s’est fait expulser une première fois lors du classico de Sousse. Par péché de jeunesse, sans doute, il s’est emporté très vite et tombé dans le piège de la provocatio­n, a-t-on pensé ce jour-là. Mais quand un joueur récidive en l’espace de 7 matches, il y a de quoi se poser des questions sur son aptitude à garder son calme à toute épreuve, au risque de mettre son équipe en difficulté, en se faisant expulser. Chose à laquelle son entraîneur, Mondher Kebaïer, a assisté impuissant dimanche dernier à Ben Guerdane. Mondher Kebaïer qui a gardé le même staff ayant travaillé avec son prédécesse­ur, l’a renforcé par un préparateu­r mental en la personne de Mohamed Laâroussi. Ce dernier a désormais une mission urgente : encadrer le jeune Besseghaïe­r afin qu’il puisse mieux contrôler ses pulsations.

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Maher Ben Sghaïer doit canaliser son énergie

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