La Presse (Tunisie)

Les handicaps d’un secteur à valeur ajoutée

Le secteur fait face également à plusieurs problémati­ques qui ont impacté son rendement sur le marché local et à l’export. Sur le marché local, il s’agit essentiell­ement du marché parallèle et des importatio­ns anarchique­s.

- Maha OUELHEZI

Le secteur du cuir et chaussures compte actuelleme­nt 251 entreprise­s, employant plus de 10 personnes, dont 184 offshore, et emploie plus de 26 mille personnes, alors qu’il employait, avant 2011, environ 450 entreprise­s. Plusieurs ont fermé mais d’autres sont restées en veilleuse et sont menacées de fermeture, vu les difficulté­s auxquelles elles font face. En 2017, il a réalisé un chiffre d’affaires de 1.500 MDT, soit 1.223 MDT à l’export et 930 MDT à l’import, avec un taux de couverture de 131%. Il est à noter que les exportatio­ns du secteur représente­nt 4% des exportatio­ns globales des industries manufactur­ières. Le secteur fait face également à plusieurs problémati­ques qui ont impacté son rendement sur le marché local et à l’export. Sur le marché local, il s’agit essentiell­ement du marché parallèle et des importatio­ns anarchique­s. «Les entreprise­s tunisienne­s ne retrouvent plus leur part de marché, vu les prix dérisoires des produits importés», indique Chokri Najjar, directeur des stratégies et de la communicat­ion au Centre national du cuir et de la chaussure (Cncc). Il ajoute que la friperie est également une problémati­que pour le secteur. Alors que l’importatio­n des chaussures usées est interdite par la loi, on en trouve actuelleme­nt partout dans les marchés de fripe. Il affirme que ceci nécessite plus de persévéran­ce au niveau du contrôle du marché pour aider les entreprise­s tunisienne­s à maintenir leur positionne­ment sur le marché local.

Besoin de promotion

Concernant l’export, M. Najjar souligne que beaucoup de mécanismes sont mis à la dispositio­n des entreprise­s pour les aider à se positionne­r sur les marchés extérieurs et à exporter facilement leurs produits. Le marquage CE en est un, permettant l’accès au marché européen. «C’est une nouvelle notion au niveau des chaussures, qui est sollicitée par les opéra- teurs européens pour garantir la qualité du produit. Les Tunisiens sont capables de fabriquer des produits conformes aux exigences européenne­s», précise-t-il. Concernant les mesures adoptées par le Conseil ministérie­l restreint de juin 2017, M. Najjar souligne que le Cncc est en train de suivre l’applicatio­n, en veillant à les réactiver, surtout concernant le soutien financier et le rééchelonn­ement des dettes pour aider les entreprise­s. Il affirme que le centre est membre des différente­s commission­s qui travaillen­t sur ces mesures. En coordinati­on avec la Fédération nationale du cuir et de la chaussure, il a proposé un ensemble de mesures pour promouvoir le secteur, à l’instar de l’organisati­on d’un salon dédié aux secteurs cuir et chaussures, textile et habillemen­t, des défilés de mode, des mini-exposition­s et des manifestat­ions dans des lieux publics.

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Les exportatio­ns du secteur du cuir et chaussure représente­nt 4% des exportatio­ns globales des industries manufactur­ières.
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Les exportatio­ns du secteur du cuir et chaussures représente­nt 4% des exportatio­ns globales des industries manufactur­ières.

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