La Presse (Tunisie)

On cible des diplômées en priorité

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La secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Formation profession­nelle et de l’Emploi chargée de la formation profession­nelle et de l’initiative privée, Saïda Lounissi a annoncé, hier à Tunis, le démarrage de la deuxième phase de la campagne nationale de promotion de l’initiative privée. Lounissi a souligné que cette campagne qui cible les femmes porteuses d’idées de projets s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de l’initiative privée adoptée le 22 décembre 2016 et visant à promouvoir l’esprit d’initiative et à faciliter l’accès aux financemen­ts, outre la simplifica­tion des procédures administra­tives à travers, notamment, l’élaboratio­n d’un cadre juridique spécifique à l’initiative privée en vue d’aider les petites entreprise­s à passer du secteur informel au secteur formel. La secrétaire d’Etat a indiqué que les promoteurs de projets sont confrontés à plusieurs difficulté­s comme l’accès aux financemen­ts, la multitude d’intervenan­ts (structures publiques et société civile) et l’absence d’un cadre juridique et institutio­nnel organisant l’économie sociale et solidaire. Elle a signalé que la deuxième phase de la campagne nationale est destinée essentiell­ement à la promotion de l’initiative privée féminine pour renforcer la participat­ion de la femme à la vie active et lutter contre le chômage des diplômées qui, selon les chiffres de 2017, sont au nombre de 179 mille contre 50 mille en 2007. Lounissi a fait remarquer que la Banque tunisienne de solidarité (BTS) a financé en 2017 et dans le cadre de la première phase de cette campagne plus de 13 mille petites entreprise­s qui ont généré environ 17 mille postes d’emploi. De son côté, l’ambassadri­ce de Grande-Bretagne en Tunisie, Louise De Sousa, a souligné le soutien de son pays à la promotion de l’investisse­ment en Tunisie qui connaît des mutations économique­s et a besoin de financemen­ts pour encourager l’initiative privée, faisant observer que des experts et des compétence­s ont été mobilisés pour former les porteurs de projets. Pour sa part, Raoua Ben Kram, jeune responsabl­e d’un projet de décoration d’intérieur, a indiqué qu’elle a bénéficié, dans le cadre de la campagne, d’un accompagne­ment et d’un crédit de la part de la BTS d’un montant de 25 mille dinars. «Aujourd’hui, mon projet est sur la bonne voie et j’ai même embauché d’autres personnes pour travailler avec moi», souligne-t-elle. D’autres success stories de jeunes promoteurs ayant bénéficié d’accompagne­ment et de financemen­t dans le cadre de la campagne nationale de promotion de l’initiative privée au cours de l’année dernière ont été aussi évoqués dans un film documentai­re projeté à cette occasion.

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