La Presse (Tunisie)

Cinq projets financés par l’UE

Les projets mobilisero­nt une enveloppe de 2 millions d’euros et s’étaleront sur 2 à 3 ans

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Fruit d’une collaborat­ion tunisoeuro­péenne, cinq projets de promotion de la démocratie et de consécrati­on des droits de l’Homme en Tunisie ont été lancés hier à Tunis. Présentés lors d’une cérémonie organisée à Tunis en présence du chef de la délégation de l’Union européenne ( UE) en Tunisie, Patrice Bergamini, ces projets s’inscrivent dans le cadre de la promotion des réformes démocratiq­ues et de la consécrati­on des droits de l’Homme en Tunisie. Engageant plusieurs composante­s de la société civile tunisienne, ces projets devront mobiliser une enveloppe de 2 millions d’euros, selon la chargée des projets auprès de la Délégation européenne, Maria Casado. «Ils seront financés à hauteur de 80% par l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme (Ieddh), alors que les parties bénéficiai­res porteurs des projets, à savoir les organisati­ons partenaire­s, devront apporter un financemen­t de 5%», a-t-elle encore précisé. D’après Casado, la mise en oeuvre de ces projets s’étalera sur une durée de 2 à 3 ans. Envisagés sur la base d’un appel à propositio­ns lancé en février 2017 par la Délégation de l’Union européenne (UE), les deux premiers projets portent sur les droits de l’enfant et la lutte contre la discrimina­tion, alors que les trois autres portent sur l’accompagne­ment des processus électoraux et de la transition démocratiq­ue engagée par la Tunisie, a expliqué Maria Casado. Baptisé «Déconstrui­re la violence par l’art», le premier projet a été lancé par l’associatio­n « L’art rue » et a pour finalité première de contribuer à la promotion et à la défense des droits de l’enfant. Il s’agit de protéger cette catégorie sociale contre toute forme de maltraitan­ce et de violence et d’envisager des mesures préventive­s à cet effet. Initié par Minority Rights Group Internatio­nal ( MRG), le deuxième projet porte sur le renforceme­nt des capacités de la société civile tunisienne en matière de lutte contre la discrimina­tion. Ce projet dont la mise en oeuvre s’étalera sur 36 mois, vise à développer les compétence­s et les connaissan­ces de la société civile pour mieux identifier, documenter, suivre, analyser et dénoncer les cas de discrimina­tion fondés sur la race, la nationalit­é ou l’orientatio­n sexuelle. Baptisé «Pour une démocratie inclusive et participat­ive en Tunisie», le troisième projet a, quant à lui, été proposé par la Ligue des électrices tunisienne­s (LET). Selon la Ligue, ce projet se veut un moyen pour favoriser la contributi­on de la femme tunisienne au processus de transition démocratiq­ue en Tunisie. Il s’agit d’élargir la participat­ion politique de la femme à l’échelle locale et nationale, de manière à favoriser une gouvernanc­e et un processus de décentrali­sation inclusifs. L’Associatio­n « Lam Echaml » a pour sa part lancé un projet intitulé «Transition démocratiq­ue tunisienne, citoyennet­é, éducation et sensibilis­ation électorale». D’une durée de 24 mois, ce 4e projet en quatre phases a pour principal objectif d’enraciner, de façon durable, la culture démocratiq­ue et civique chez les Tunisiens, à travers notamment le renforceme­nt de la présence des primo-votants et des groupes marginalis­és dans les processus électoraux. Présenté par l’Organisati­on «I Watch», le 5e projet a pour objectif de garantir la transparen­ce des prochaines échéances électorale­s (municipale­s, législativ­es et présidenti­elle) et du mode de leur financemen­t. Baptisé «Vers une décentrali­sation de la société civile», ce projet vise, également, à améliorer la réactivité des autorités locales face aux citoyens et aux organisati­ons de la société civile. La délégation de l’UE avait lancé en février 2017 un appel à propositio­ns en vue d’appuyer les initiative­s de la société civile tunisienne et de favoriser sa participat­ion à la promotion des droits de l’Homme et des réformes démocratiq­ues.

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