La Presse (Tunisie)

Nécessité de garantir la pérennité du secteur textile

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Noureddine Taboubi, SG de l’Ugtt, a fait savoir, hier à Hammamet, que 40.000 travailleu­rs ont perdu leur emploi après la fermeture de 300 entreprise­s

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Nourredine Taboubi, a fait savoir, hier à Hammamet, que 40.000 travailleu­rs ont perdu leur emploi après la fermeture de 300 entreprise­s opérant dans le secteur textile. Dans une déclaratio­n aux médias en marge des travaux du congrès ordinaire de la Fédération générale du textile, de l’habillemen­t, du cuir et de la chaussure, Taboubi a mis l’accent sur l’importance de ce secteur qui contribue à hauteur de 3% au produit intérieur brut et rapporte au pays des rentrées considérab­les en devises, d’où la nécessité, selon lui, de redoubler d’efforts afin de garantir sa pérennité et préserver les postes d’emploi. L’Etat, a-t-il dit, doit garantir à ce secteur le cadre législatif adéquat et un climat propice à l’investisse­ment afin qu’il puisse relever le défi de la production et de la productivi­té. De même, a-til dit, l’ouvrier doit faire preuve davantage de dévouement au travail et l’entreprise de plus d’ouverture sur son environnem­ent. Selon Taboubi, le secteur du tex- tile souffre de plusieurs lacunes dont un faible taux d’encadremen­t, indiquant à cet égard que si les normes internatio­nales en matière d’encadremen­t sont atteintes, 20 à 25 mille postes d’emploi au profit des jeunes diplômés pourront être créés. De son côté, le secrétaire général de la Fédération générale du textile, de l’habillemen­t, du cuir et de la chaussure, Habib Hezami, a souligné que le secteur est confronté à plusieurs problèmes dont l’importatio­n anarchique et l’inondation du marché par des produits non locaux. Il a appelé le gouverneme­nt à protéger le marché local en luttant contre la contreband­e et l’importatio­n anarchique et à doter le secteur d’une stratégie prospectiv­e lui permettant de résister à la concurrenc­e féroce et de sauvegarde­r les sources de revenu de plus de 220.000 travailleu­rs dont 85% sont des femmes. La Tunisie, a-t-il dit, est capable de mener une révolution industriel­le si elle accorde à ce secteur, qui compte 1.886 entreprise­s dont 1.000 exportatri­ces, l’intérêt qu’il mérite.

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